Koen Geens. © Belga

Service garanti dans les prisons : Environ 70% des gardiens flamands et wallons en poste dans les prisons

La grève des gardiens de prison se poursuit mercredi contre l’avant-projet de loi du ministre de la Justice Koen Geens visant à instaurer un service minimum en cas de mouvement prolongé.

C’est au tour de Bruxelles de reprendre le flambeau d’après le calendrier syndical, qui établit une gréve tournante entre les trois régions. Plus de 64% du personnel en charge de la surveillance des détenus se croisait donc les bras à Saint-Gilles. Environ 70% des agents pénitentiaires étaient présents au nord et au sud du pays.

Plus de 73% des agents pénitentiaires wallons ont pris leur service mercredi matin. Ils étaient cependant moins de 44% en poste à Mons. Les gardiens flamands étaient quant à eux 57,52% à travailler en matinée, puis 69,61% l’après-midi. Si la grève a été bien suivie à Saint-Gilles mercredi, la prison de Forest tournait pour sa part avec 60% de son personnel dans l’aile masculine et 78,57% dans la section féminine.

Mardi soir, Koen Geens (CD&V) a rappelé sur la VRT que la procédure de négociations octroyait un délai aux syndicats pour leur permettre d’analyser les propositions du gouvernement. « Ça va donc prendre encore un moment, nous en avons jusqu’aux alentours de la fête nationale », a-t-il indiqué. Une phrase qui a fait bondir les syndicats.

« Nous avons fait des propositions afin de répondre aux demandes du Comité pour la prévention de la torture (CPT) mais, apparemment, le ministre en fait fi et préfère camper sur ses positions de service minimum avec réquisition », dénoncent la CSC Services publics et la CGSP.

« Nous avons soumis l’idée d’une grève en alternance au cours d’une même semaine: un jour de grève, un jour où nous fournissons le personnel nécessaire pour surveiller le préau, les douches, etc. Ceci afin d’assurer aux détenus le respects de leurs droits élémentaires », expose le secrétaire fédéral CGSP-AMiO, Michel Jacobs.

Jeudi/demain doit être le dernier jour de la négociation officielle. Les syndicats disposent ensuite de 15 jours ouvrables pour remettre leurs remarques et convoquer une nouvelle réunion. « Nous avons demandé à ce que cette réunion soit fixée à partir du 20 août, afin de prendre en compte les vacances parlementaires » qui débutent le 21 juillet, précise Claudine Coupienne, secrétaire permanente du syndicat chrétien.

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