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Salaires : la différence entre hommes et femmes persiste

En 2010, l’écart salarial entre hommes et femmes s’élevait à près de 1.000 euros brut par mois pour un emploi à temps plein dans le secteur privé, selon la Direction générale Statistique et Information économique. Le problème est connu depuis de nombreuses années, au même titre que ceux ayant trait à la position hiérarchique et au statut des femmes dans le monde du travail.

L’écart salarial entre hommes et femmes s’élève à 1.000 euros brut par mois dans le secteur privé selon le SPF Economie. L’OCDE constate quant à elle, pour l’année 2009, un écart salarial de 8,9% entre hommes et femmes, ce qui place la Belgique en troisième position des pays avec la plus petite différence de salaire entre hommes et femmes.

La CGSLB, le syndicat libéral, estime qu’il est temps de s’attaquer à cette différence. « Il y a dix ans, la Confédération Syndicale Internationale s’est penchée sur la question de l’écart salarial. Le seul constat que l’on puisse faire est que cet écart est à peine comblé », indique le syndicat dans un communiqué. La CGSLB demande que le problème de l’écart salarial soit abordé comme une priorité. Elle indique aussi que les femmes optent plus facilement pour le travail à temps partiel et le crédit-temps, ce qui les désavantage dans le calcul de la pension.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) note pour sa part que « la moitié de l’écart salarial entre hommes et femmes peut s’expliquer par des facteurs tels que le type de profession, le secteur, le type de contrat, le régime de travail, l’âge ou encore le niveau d’éducation ». L’autre moitié de cet écart s’explique plus par « les stéréotypes et la répartition traditionnelle des rôles que l’on impose dès le plus jeune âge » que par une volonté de discrimination, selon la FEB dont le Comité de direction compte sept femmes sur 53 membres.

La Fédération incite en outre les employeurs à « objectiver les procédures de recrutement, de sélection et de promotion » et les femmes « à accepter les promotions qui leur sont proposées, même lorsqu’elles hésitent en raison de leur charge de famille ». Sur ce point particulier, l’organisation patronale demande d’ailleurs que les autorités offrent plus de solutions dans l’enseignement pour accueillir les enfants en dehors des heures d’école.

L’Union des classes moyennes (UCM) profite quant à elle de la journée de la femme de ce jeudi 8 mars pour formuler une série de revendications afin d’améliorer le statut des femmes indépendantes. L’UCM exige notamment de renforcer la présence féminine dans le secteur des sciences et technologies et d’améliorer le financement de projets féminins.

En Belgique, parmi les titulaires d’un diplôme universitaire, une femme sur six exerce des tâches administratives d’un niveau inférieur à ses qualifications, et seulement une femme sur cinq occupe une position de cadre supérieur ou de dirigeant d’entreprise.

Le Vif.be, avec Belga

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