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Rudy Demotte: « nous marchons dans un champ de mines »

Le Vif

Le duo composé du socialiste Rudy Demotte et du N-VA Geert Bourgeois a été chargé par le roi Philippe d’une mission de préformation. A la sortie de leur audience au Palais royal les désormais « préformateurs » ont mis en avant leur bonne relation personnelle et leur respect mutuel, promettant de mettre de côté « les préjugés » pour tenter de rassembler socialistes et nationalistes autour d’une même table, sans oublier les autres partis impliqués en vue de la formation d’un gouvernement fédéral (soit le MR, le CD&V, l’Open Vld et le sp.a).

« Nous marchons très clairement dans un champ de mines, mais nous avons l’intention de jouer notre rôle, c’est-à-dire de regarder comment passer à travers ces obstacles et voir si, pour ce pays, il y a possibilité de mettre sur pied les conditions nécessaires à la formation d’un gouvernement », a résumé le socialiste face aux journalistes. « Nous avons trois documents importants: la note des informateurs (Didier Reynders et Johan Vande Lanotte, qui ont fait leur rapport final au Roi lundi, NDLR), une note complémentaire et une note budgétaire. Nous allons en examiner le contenu et tester les différentes solutions qui s’y trouvent; et voir pour le 4 novembre s’il y a effectivement cette volonté de dialogue constructif ».

Un rapport au souverain est en effet fixé à la date du 4 novembre, ce qui laisse moins d’un moins au duo pour tenter de rapprocher deux formations politiques aux positions diamétralement opposées sur bon nombre de dossiers.

« Travailler ensemble, c’est d’abord apprendre a faire des ponts entre deux formations politiques qui jusqu’à présent ne se parlent que par communiqués de presse », lâche le président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Si le PS avait précédemment laissé entendre ne pas envisager de gouverner avec la N-VA, la vérité des urnes force à adopter une position raisonnable, a en substance maintenu l’ex-ministre-président wallon. « Les opinions publiques flamandes et francophones ont parlé. La réalité est qu’il y a deux grandes familles politiques et que sans que celles-ci ne se parlent, rien n’est possible. Nous devons parler. Je pense que la modération et la raison sont nécessaires dans la situation actuelle ».

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