Les élections approchant et avec elles l’incertitude politique, le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), a profité du mouvement diplomatique 2014 pour gratifier ses proches conseillers de quelques jolis postes.
Son chef de cabinet, François de Kerchove, devient ambassadeur à l’Otan, tandis que Willem Van de Voorde et Luc de Lobel (deux chefs cab’ adjoints) s’en vont l’un à Vienne, l’autre à Marseille. Trois autres diplomates ne sont pas en reste : Christophe Payot devient chef de poste à Doha, Patrick Herman à Jakarta et Roxane de Bilderling à Nairobi. Au cabinet de la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open VLD), Hubert Cooreman a, lui, décroché l’ambassade à Pretoria.
Ce jeu de chaises musicales fait bondir le sénateur NVA Karl Vanlouwe, qui veut en finir avec ces « nominations partisanes peu transparentes », nous explique-t-il. Il rappelle sa proposition de loi (rejetée en 2013) : soumettre toute affectation d’ambassadeur à l’avis préalable de la Chambre. Contacté par Le Vif L’Express, un diplomate rétorque que « si l’objectif est de dépolitiser, un passage par le Parlement risque d’avoir l’effet contraire ». Et s’avérerait au final inutile vu que l’avis rendu ne serait pas contraignant.