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Reynders mise sur la transparence pour lutter contre la propagation des idées radicales

Inciter les pays du Golfe à collaborer à des efforts de transparence qui permettraient d’avoir une vue plus claire des structures culturelles et religieuses financées par l’étranger, c’est l’objectif du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders.

Cette transparence accrue devrait permettre, espère-t-il, de mieux lutter contre la propagation d’idées radicales.

Le ministre souhaite élaborer un cadre avec les pays du Golfe qui stipulerait dans quelle mesure un financement de l’étranger peut avoir lieu pour une école coranique, un centre culturel ou une mosquée. « Ce cadre dirait aussi comment nous, nous pouvons contrôler que le cadre qui a été fixé est respecté », a développé le ministre. « Evidemment, cela a comme contre-partie que si on découvre un financement qui sort totalement du cadre, on doit se doter des moyens d’y mettre fin. »

Cet effort de transparence ne devrait pas uniquement concerner l’Arabie saoudite ou le Qatar, souligne le chef de la diplomatie. Les deux communautés qui forment l’essentiel de la communauté musulmane en Belgique sont de nationalité ou d’origine marocaine et turque. « Là aussi, on doit être en contact direct avec le Maroc et la Turquie pour voir quelles sont les influences. »

Le ministre des Affaires étrangères a demandé au président de son département d’organiser une mission en Arabie saoudite pour développer ce sujet. Il s’agira cependant d’attendre les conclusions de la commission d’enquête sur les attentats terroristes, qui mettront peut-être en évidence des éléments démontrant des financements extérieurs.

Le ministre a plaidé, auprès de ses collègues européens réunis à Tallinn (Estonie), pour que les imams européens puissent être formés en Europe, dans des écoles qui intègrent ce type de formation.

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