Un avion Eurofighter (Typhoon) © BELGAIMAGE

Remplacement des F-16: le choix du Typhoon générerait 19,3 milliards et 6.785 emplois

Le choix de l’avion de combat européen Eurofighter pour remplacer les F-16 vieillissants générerait des retombées économiques de 19,3 milliards d’euros et créerait ou consoliderait 6.785 emplois d’ici 2043, a affirmé vendredi un responsable du groupe britannique BAE Systems à cinq jours de la remise des offres finales pour les deux concurrents encore en lice, l’Eurofighter et le F-35 américain.

BAE Systems, qui promeut l’Eurofighter – Typhoon pour les Britanniques – au nom des quatre pays du consortium européen (Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Espagne), a fait analyser sa proposition par le cabinet d’économistes d’Oxford Economics (OE).

Ils sont arrivés à la conclusion que l’industrie belge bénéficierait d’importantes retombées en cas de choix de l’appareil européen, bien au-delà des 600 millions de commandes annuelles déjà passées en Belgique par les partenaires du consortium Eurofighter (BAE Systems, Airbus Defence & Space et l’italien Leonardo) auprès de quelque 200 entreprises installées dans les trois Régions, a indiqué le directeur de la campagne pour le marché belge du groupe britannique, Anthony Gregory, à l’agence Belga.

Selon lui, OE chiffre l' »empreinte existante » du consortium en Belgique à 8,2 milliards d’euros d’ici 2043. S’y ajouteraient 6,2 milliards provenant du soutien de l’appareil une fois en service, 2,885 milliards d’euros générés entre 2020 et 2043 par deux « centres d’innovation » (un en Wallonie et l’autre en Flandre), 880 millions investis en cybersécurité, 860 millions pour un « hub » européen d’entraînement synthétique (simulation) et 360 millions pour un centre de données pour la guerre électronique. La Belgique se positionnerait aussi pour participer au programme d’avion de combat de nouvelle génération.

En terme d’emplois, les partenaires du consortium offriraient 5.900 emplois auxquels s’ajouteraient 430 autres pour le soutien, de 110 à 560 pour les centres d’innovation, 80 pour le « Belgian National Network Cyber Centre » à établir en coopération avec le Royauem-Uni et 40 pour le centre d’entraînement synthétique, selon l’étude d’OE.

Des effets induits multiplicatifs plus large, comme les bénéfices pour les économies locales des salaires des personnes qui travailleraient pour le volet économique lié au choix de l’Eurofighter généreraient 6,2 milliards d’euros de retombées supplémentaires, ont calculé les experts d’OE.

« C’et une analyse détaille qui démontre que notre proposition est capable de procurer (à l’économie belge) exactement ce que nous avons promis – une solution européenne créant des emplois et de la valeur économique pour la Belgique, tout en protégeant les intérêts essentiels de sécurité de la Belgique », a expliqué M. Gregory.

« Eurofighter a fait ses preuves en matière de développement d’opportunités économiques durables et à long terme. Cette recherche (d’OE) démontre que nous pouvons (…) et que nous allons fournir une valeur économique significative pour le pays ».

« Notre proposition est véritablement européenne pour le coeur de l’Europe. La Belgique a l’opportunité de faire partie du plus grand programme de défense d’Europe, d’influencer le développement futur de la défense aérienne européenne et de positionner ses capacités de fabrication déjà leaders mondiaux pour des opportunités sur un futur programme d’avions de combat européens.

Un représentant du gouvernement britannique remettra la « meilleure offre finale » – en jargon « Best and Final Offer » (BaFO) le mercredi 14 février à 09h00 à l’équipe du programme ACCaP (« Air Combat Capability Program ») visant à acquérir 34 avions de combat pour succéder aux 54 F-16 en service au sein de la composante Air, un marché d’un montant initial de 3,6 milliards d’euros que le gouvernement espère boucler l’achat avant la pause estivale.

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