Interrogations sur la radioactivité autour du site d'Umicore à Olen © belga

Radioactivité : le bourgmestre d’Olen croit qu’il n’y a pas de danger

Le bourgmestre d’Olen, Seppe Bouquillon (CD&V), a indiqué jeudi croire les experts de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) et d’Umicore lorsqu’ils disent qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la santé publique et l’environnement. Mercredi soir, la RTBF affirmait avoir enregistré avec l’ONG Greenpeace des taux de radioactivité anormalement élevés autour du site d’Umicore situé dans cette commune anversoise.

M. Bouquillon a pris contact jeudi matin avec l’AFCN et Greenpeace. « Jan Vande Putte, l’expert de Greenpeace, a lui-même nuancé le reportage de la RTBF. La mesure élevée concerne une contamination ponctuelle qui doit être éliminée au plus vite, mais ne présente pas de danger pour la santé publique », a déclaré le bourgmestre. Le représentant de l’ONG environnementale a confirmé ces propos à l’agence Belga.

L’élu ajoute avoir eu des contacts avec l’AFCN il y a un mois, avant qu’il ne soit question d’un reportage mentionnant des problèmes sur le site. « Ils prennent une ou plusieurs mesures chaque année. Cela montre que les niveaux de radiations restent stables. Je fais confiance aux experts dans ce domaine. »

Selon Seppe Bouquillon, « Umicore n’a jamais caché que beaucoup de travail restait à faire là-bas: il y a eu une communication ouverte à ce sujet à plusieurs reprises. »

Le conseil communal d’Olen se réunira à nouveau la semaine prochaine avec les personnes impliquées dans ce dossier pour discuter des prochaines étapes.

De son côté, l’AFCN a déploré dans un communiqué des « déclarations incorrectes et incomplètes » inclues dans le reportage. « Nous maintenons un contact actif avec toutes les parties prenantes afin de rester informés de tout changement dans la situation locale qui nécessite une attention supplémentaire. »

L’Agence connaît et suit de près les sites concernés, a-t-elle ajouté. Ils ont déjà été largement répertoriés et, sur cette base une évaluation du risque pour la population et l’environnement est réalisée.

« Les analyses de risques montrent que l’impact sur la population et l’environnement n’est pas actuellement de nature à justifier une opération de nettoyage. Si l’affectation des sols concernés devait changer à l’avenir, de nouvelles analyses de risques devraient bien sûr être effectuées et, si nécessaire, l’AFCN prendrait les mesures de protection appropriées », a-t-elle conclu.

Interrogée jeudi à la Chambre par les députés Simon Cogolati (Ecolo), Kim Buys (Groen) et Marie-Christine Marghem (MR), la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a insisté sur la coopération entre les acteurs concernés, non seulement l’AFCN mais aussi l’Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles (Ondraf), l’OVAM (office flamand des déchets) et Umicore. Au début de l’année, une « vision commune » a été publiée et un dialogue a commencé avec l’OVAM et Umicore pour la mettre en oeuvre dans les mois à venir.

Les écologistes ont réclamé l’audition des responsables de l’AFCN et d’Umicore en sous-commission de la sécurité nucléaire. Les problèmes de sécurité préoccupent les Verts mais églament le coût d’une opération d’assainissement qui, selon eux, s’élèverait à plusieurs milliards d’euros

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