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Quatre possibilités après le « non » d’Ecolo à la N-VA et au PS

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Les missionnaires royaux vont-ils revoir leur copie? Réinviter les libéraux? Constater le blocage avant de passer à autre chose? Quatre jours chrono avant le rendez-vous au palais.

Le miracle n’a pas eu lieu. A l’issue de leur entrevue avec les missionnaires royaux, Bart De Wever et Paul Magnette (PS), les écologistes ont dit un « non » clair à la proposition de négocier avec le « club des cinq » partis (N-VA, PS, SP.A, CD&V et CDH) prêts à s’engager pour la formation d’un gouvernement fédéral majoritaire. En substance, et cela ne surprendra personne, la note mise sur la table n’est pas acceptable en l’état pour les verts, qui disent en outre ne pas avoir changé d’avis au sujet de la N-VA.

Fin de l’intermède. Que va-t-il se passer maintenant ? Plusieurs pistes existent.

1 Persister avec les écologistes. Les missionnaires royaux pourraient revoir de fond en comble la note pour convaincre les écologistes. Le PS pourrait plaider en ce sens : il voyait d’un très bon oeil leur arrivée tant pour des soucis de fond que pour des raisons stratégiques. Mais il est très peu probable que la N-VA soit partante pour le faire sans expression plus positive des verts. Or, le fossé est béant: ce mercredi matin, le coprésident Ecolo Jean-Marc Nollet exprimait à la RTBF le manque de prise en considération del’enjeu écologique et estimait que la note est « l’antichambre du confédéralisme ».

2 Le retour des libéraux. Le MR et l’Open VLD se disent toujours « disponibles » pour appuyer les cinq parts autour de la table. A leurs conditions, bien sûr. Et pour autant que les deux partis soient associés à la négociation. Or, la N-VA a exprimé son courroux à l’égard du MR et le PS verrait bien l’Open VLD mis de côté. L’intermède écologiste changera-t-il cet état d’esprit? Une certitude: les libéraux seront échaudés par l’épisode.

3 Un nouvel essai sans N-VA. Les expressions nationalistes à l’égard du MR ont fait des dégâts et pourraient inciter les libéraux à tenter une nouvelle formule sans la N-VA : Vivaldi (avec les verts) ou tripartite classique. Le carrousel tournerait à nouveau, mais dans un contexte différent. Pour cela, un nouveau passage par le palais s’impose.

4 De nouveaux blocages et des élections. A force d’essayer et d’essayer encore, les protagonistes risquent de se figer dans des formules sans issues et se résigner finalement à des élections anticipées. Le PS ne l’excluait pas, avant l’été. Mais la crise du coronavirus ne le permettra sans doute pas et le dialogue avec la N-VA semble, selon les dires du CDH notamment, sérieux.

Alors? Il reste quatre jours pour tenter de trouver une formule viable avant le passage par le Palais, où les deux missionnaires rencontreront le roi Philippe, samedi.

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