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Quand Reynders vante les atouts de la Belgique devant la presse japonaise

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a vanté mardi devant la presse japonaise les atouts de la Belgique pour accueillir des entreprises après le Brexit.

Les crises à répétition que traverse l’Union européenne depuis 2008 inquiètent au Japon. Le Brexit interpelle plus particulièrement car une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne pourrait conduire des grandes entreprises japonaises à choisir de nouvelles implantations, certainement en cas d’échec des négociations entre Bruxelles et Londres.

« Je sais que c’est un sujet de préoccupation pour les entreprises japonaises et je comprends parfaitement cette préoccupation », a expliqué le chef de la diplomatie belge. « Malgré tout, en Europe, nous avons une tradition forte de trouver des solutions négociées, et j’ai confiance dans le fait que des compromis seront trouvés dans les mois qui viennent dans le respect des principes fondamentaux de l’Union européenne ».

La Belgique -l’un des pays les plus concernés par le Brexit- soutient un processus de sortie de l’UE le plus en douceur possible et souhaite un accord commercial avec la Grande-Bretagne qui soit le plus « englobant » possible.

Pour autant, le royaume se prépare à toutes les hypothèses, y compris celle d’un Brexit dur. Les investisseurs étrangers installés outre-Manche qui veulent continuer à exercer leurs activités sur le continent devront trouver des solutions qui impliqueront de s’y installer.

« Avec notre position centrale, la présence d’institutions internationales et un environnement favorable aux affaires, la Belgique représente un nouveau lieu d’établissement excellent pour eux », a assuré le ministre.

La Belgique et le Japon ont des liens économiques anciens et importants, qui font du second le 2e investisseur non européen dans le royaume. En 1962, la Belgique a accueilli le premier investissement japonais en Europe, a rappelé le ministre belge. Il s’agissait de l’installation d’une usine Honda à Alost.

L’annonce récente d’Angela Merkel à propos de son avenir politique préoccupe également les commentateurs japonais. Là encore, le chef de la diplomatie belge s’est voulu rassurant, en rappelant que la chancelière allemande avait annoncé qu’elle terminerait son mandat, en principe en 2021, après 16 ans de gouvernement, une longévité exceptionnelle.

Les élections de mai 2019 constitueront toutefois un rendez-vous d’importance pour l’Union européenne. La nouvelle Commission, le parlement renouvelé et « certains États » devront trouver « des solutions » à des « problèmes très concrets », a averti M. Reynders.

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