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Proscrire le financement des cultes par certains Etats

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

DéFi veut profiter de l’ouverture de la révision de la Constitution pour y inscrire l’interdiction du  » financement d’un culte ou d’une organisation philosophique non confessionnelle (…) par un Etat tiers, une personne morale ou physique, établie en Belgique ou à l’étranger, qui soutient, de manière directe ou indirecte, le terrorisme ou ne respecte pas les droits de l’homme « .

C’est la réponse d’Olivier Maingain à la sous-traitance à des pays comme l’Arabie saoudite de l’islam de Belgique, rappelée dans la foulée des attentats de Bruxelles. Objectif louable. Mais l’outil proposé est-il le plus adéquat ?

Jean-François Husson, chercheur à l’université de Liège, en doute. Hors l’Eglise catholique et le Consistoire central israélite, quasi toutes les religions reconnues en Belgique sont financées par l’étranger. Osera-t-on acter que la Turquie (pour l’islam) et la Russie (pour l’orthodoxie) ne respectent pas les droits de l’homme ?, questionne en substance le spécialiste.

Il recommande plutôt que les instruments existants soient mieux utilisés, dotés des moyens requis par le contexte ou voient leur champ d’application élargi : la loi de lutte contre le financement du terrorisme, la législation sur les asbl et leur contrôle, la Cellule de traitement des informations financières, le parquet financier…

L’initiative de DéFi, une fausse-bonne idée ?

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