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Prolongement de l’expertise psychiatrique de Marc Dutroux, en vue d’une possible libération conditionnelle

Le Vif

L’évaluation en cours de la santé mentale de Marc Dutroux en vue d’une éventuelle libération conditionnelle a été prolongée à la demande des médecins psychiatres qui en sont chargés, a indiqué mardi un de ses avocats à l’AFP.

Marc Dutroux est considéré comme un des pires criminels du pays. Il a été condamné en 2004 à la prison à perpétuité pour avoir enlevé et violé six fillettes et jeunes filles, et pour avoir tué quatre d’entre elles.

En octobre 2019, le Tribunal de l’application des peines (TAP) de Bruxelles a ordonné une nouvelle expertise psychiatrique du condamné, détenu depuis plus de 23 ans à l’isolement. La remise du rapport final des trois médecins psychiatres mandatés avait alors été fixée au 11 mai.

Mais l’échéance ne sera pas respectée, la remise aura lieu à une date ultérieure, selon Me Bruno Dayez, un des défenseurs de Marc Dutroux. « Le tribunal a accordé la prolongation demandée par les experts, sans fixer d’échéance », a expliqué l’avocat à l’AFP.

Les trois médecins psychiatres, qui ont pu rencontrer M. Dutroux en prison, ont souhaité que leur travail soit complété par des tests psychologiques qui n’ont pu encore être réalisés. « Ils ont demandé l’intervention de trois psychologues » et « tout est pour l’instant gelé », a ajouté Me Dayez.

Marc Dutroux, 63 ans, a été arrêté en 1996 et condamné huit ans plus tard à la prison à vie. Lors de son procès devant la cour d’assises d’Arlon, il avait été décrit par les psychiatres comme un « vrai psychopathe », « pervers narcissique » et « manipulateur ».

Mais pour évaluer sa santé mentale, la justice ne dispose aujourd’hui de rien de plus récent que deux rapports établis il y a cinq ans par le service psycho-social de la prison de Nivelles (centre), où il est détenu. Me Dayez, qui a repris en 2016 la défense de Dutroux, souhaite obtenir sa libération à l’horizon 2021, au bout de 25 ans d’incarcération. C’est dans cette perspective qu’il avait réclamé au TAP une nouvelle évaluation de sa santé mentale et de sa dangerosité.

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