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Procès De Gelder: les derniers parents de victimes racontent leur angoisse

La cour d’assises de Flandre orientale a entendu mardi les derniers témoignages de parents dont l’enfant a survécu à la tuerie de la crèche Fabeltjesland à Termonde le 23 janvier 2009.

Ils ont dit leur angoisse en apprenant les faits et ont exprimé leur reconnaissance envers les puéricultrices qui « ont réagi de manière fantastique ». Un père a ainsi expliqué avoir fait des calculs de probabilité afin d’évaluer les risques que sa fille soit dans les cinq morts que la radio annonçait. Un autre a raconté que tout s’était ligué contre lui. « J’ai eu tous les feux rouges possibles, j’ai été bloqué derrière un tracteur puis par une barrière baissée à un passage à niveau. » Une mère a retrouvé sa fillette apathique, serrant son nounours contre elle.

Les enfants vont bien, à l’heure actuelle. L’un avait pris l’habitude de ramper dans un coin et de pleurer sans bruit avant qu’une thérapie l’aide à aller mieux, une autre poignardait ses tartines jusqu’à ce que ses parents lui disent que le « méchant monsieur était au coin et qu’il ne sortirait plus ».

Une autre fillette, touchée à la gorge, n’avait plus de voix car ses cordes vocales avaient été tranchées. « Pendant longtemps, nous n’avons vu que des larmes quand elle pleurait. Ce n’est que quelques mois après les faits qu’une nuit, soudainement, nous avons entendu du bruit, et nous avons pleuré aussi », ont commenté ses parents.

Tous les parents ont exprimé leur gratitude envers les ‘tantekes’ (puéricultrices), qui ont « réagi de manière fantastique ». « Elles ont littéralement pris les premiers coups, ce qui a brisé le couteau et a permis de faire moins de victimes. La chance que nous avons eue, c’est inimaginable », a souligné un père.

Mercredi et jeudi, ce sont des proches de Kim De Gelder qui viendront témoigner. Ses parents, son frère et sa soeur sont attendus mercredi. Ils pourront ensuite assister au reste du procès. Les parties civiles s’étaient vivement opposées à leur présence dans la salle d’audience avant leur témoignage, comme le président Koen Defoort semblait l’envisager.

La semaine se clôturera par les explications des psychiatres. Les plaidoiries devraient commencer lundi.

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