Carte blanche

« Pourquoi nous avoir confinés pour ‘aplanir la courbe’ si c’est pour poursuivre ce confinement en extérieur par l’obligation du port du masque? » (carte blanche)

« Nous sommes désormais plus de 5000 citoyens inscrits – en moins de 3 semaines – sur la plateforme Facebook « MASQUES ET ANTIMASQUES » à nous indigner quotidiennement des mesures liberticides qui nous sont infligées depuis le mois de mars et nous alerter les uns les autres sur la gestion absolument catastrophique de la crise sanitaire », écrivent plusieurs membres de la plateforme Facebook « MASQUES ET ANTIMASQUES ».

Cette plateforme a initialement été créée en réponse aux titres anxiogènes d’une certaine presse : on y commente et examine les chiffres et les informations autour du covid-19, avec un souci de respect et de modération, en évitant autant que possible les dérives extrémistes et conspirationnistes. Si tout n’est pas parfait, les échanges y sont souvent corrects voire remarquables, bien loin des préjugés faciles et des procès d’intention.

La plupart d’entre nous sont malheureusement la proie aux récriminations voire aux insultes, nous nous voyons taxer d’incivisme et d’égoïsme.

Ces reproches sont vains et dérisoires !

Nous ne sommes pas « égoïstes » car nous voyons loin :

Après environ 5 mois de confinement, il parait peut-être utile de dresser un tableau des conséquences des mesures qui ont été édictées et dans lesquelles on retiendra :

– les conséquences sociales et humaines pour de nombreux enfants qui ont été privés d’école pendant de longues semaines et qui la reprendront bientôt dans un contexte de panique généralisée,

– les conséquences financières pour des très nombreux secteurs économiques : horeca, événementiel, petits commerces, traiteurs, brasseurs, forains, comités de fêtes, le secteur des loisirs et des sports, …

– les conséquences sociales pour de nombreux travailleurs qui ont été mis au chômage économique et qui risquent de connaître des vagues de licenciements,

– les conséquences humaines et familiales : nombreuses séparations, difficultés voire impossibilités à combiner télétravail et garde des enfants, violences conjugales en hausse, …

– les conséquences sanitaires indirectes : toutes les personnes qui ont besoin d’un suivi régulier qui a été interrompu;

– les conséquences psychologiques et psychiatriques : les personnes souffrant de troubles de l’anxiété ont évidemment fort mal vécu cette période, les urgences psychiatriques ont débordé à de nombreuses reprises et le nombre de suicides est à suivre, malheureusement ;

l’isolement social du fait de la « bulle » de contacts, plus particulièrement dans les maisons de repos où de nombreuses personnes âgées, non atteintes du virus et souvent déjà désorientées, se sont laissées « mourir »;

un arriéré judiciaire considérable obligeant les justiciables à supporter des situations injustes sans possibilité de saisir un juge;

– les faillites qui s’annoncent dans de nombreux secteurs;

– le coût financier de la crise qui va s’étaler sur des décennies.

Il ne faut pas être un devin pour comprendre que ce sont les classes moyennes et paupérisées – et leurs enfants – qui seront les premières victimes de la crise économique titanesque qui s’annonce.

C’est donc bien plus que le simple « port du masque » qui pose question mais bien l’ensemble d’une série de mesures qui ont limité de nombreuses libertés avec des conséquences dans des aspects divers de la vie de tout un chacun.

De même, nous ne sommes pas des « inciviques » car nous exigeons des réponses claires à des questions simples :

Pourquoi nous avoir confinés pour « quelques semaines » pour « aplanir la courbe » si c’est pour poursuivre ce confinement en extérieur par l’obligation du port du masque dont on ignore toujours l’échéance ?

Pourquoi nous avoir fait frémir quant à l’apparition d’une deuxième vague qui finalement n’existe pas, sans remord, sans excuse et sans changement quant aux mesures liberticides ?

– Pourquoi nous avoir signalé en mars que le masque était inutile voire nocif avant de nous l’imposer 3 mois plus tard ?

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– Pourquoi ne pas avoir immédiatement recouru au testing massif, comme l’ont fait l’Allemagne, certains pays asiatiques ou le Luxembourg ?

– Pourquoi aucun élu de premier plan ne s’est-il indigné de la rétention d’informations publiques par Sciensano sur les ratios « nombre de tests positifs-nombre de tests absolus », que l’Institut de santé a consenti finalement par révéler ?

Pourquoi les médias continuent-ils à donner la parole à des experts dont les prédictions se sont avérées fausses et anxiogènes ?

– Pourquoi avoir préconisé aux belges de passer leurs vacances en Belgique tout en laissant le pouvoir aux bourgmestres locaux d’interdire l’accès aux lieux de villégiature et aux attractions et lieux touristiques ?

– Pourquoi continue-t-on à prendre des arrêtés spéciaux d’application immédiate sans contrôle parlementaire normal alors que le « pic » des hospitalisations est au plus bas depuis mars ?

– Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de commission d’enquête parlementaire et pourquoi certains élus ont-ils souhaité que les experts soient entendus par la commission santé de la chambre  » à huis clos »?

– Pourquoi, alors que l’on vit objectivement une période d’accalmie et de sous-mortalité, ne pas laisser le virus se propager dans la population saine en vue d’atteindre un seuil convenable d’immunité collective et croisée en vue de l’hiver et du retour des maladies infectieuses ?

Pourquoi sous-entendre une vaccination générale alors qu’on ne vaccine que les personnes à risque dans le cas des grippes saisonnières, cousines du covid-19 ?

Ces questions sont légitimes et non pas le fruit d’une attitude incivique.

Nous le répétons depuis le départ : on ne prétend pas détenir la vérité et nous pensons que « la vérité appartient à ceux qui la cherchent et non point à ceux qui prétendent la détenir » (Condorcet).

Nous pensons faire notre devoir, nous croyons à l’intelligence collective et nous espérons un sursaut politique, médiatique, judiciaire et citoyen dans les semaines à venir, en espérant que le pire puisse encore être évité.

Mathieu SIMONIS, avocat au barreau de Liège, Terry HA VAN, travailleur et navetteur bruxellois, et la grande majorité des adhérents MASQUES ET ANTIMASQUES.

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