Peter Mertens et Raoul Hedebouw, respectivement président et porte-parole du PTB, " face " à Paul Magnette et Elio Di Rupo (PS), le 11 juin. © PHILIP REYNAERS/PHOTO NEWS

Pour Di Rupo, l’infiltration de la FGTB par le PTB est « un énorme problème »

Le Vif

L’ex-président du Parti socialiste Elio Di Rupo reconnaît, dans une interview vendredi au quotidien flamand De Morgen, que le syndicat socialiste FGTB est fortement infiltré par le PTB, ce qui constitue à ses yeux « un énorme problème » pour le PS. Il va jusqu’à comparer le « simplisme » du discours PTB avec celui de l’extrême-droite.

« C’est exact. Et pas qu’un petit peu », répond le ministre-président wallon à la question de l’infiltration de la Fédération générale du Travail de Belgique (FGTB) par le Parti du Travail de Belgique (PTB). « C’est un énorme problème pour le PS », ajoute-t-il, précisant qu’il revient au syndicat d’apporter lui-même la réponse en évitant de se radicaliser.

Et M. Di Rupo de comparer le discours du PTB à celui de l’Union soviétique des années 50 et 60, « avec une économie dirigée par l’État et un Politburo qui décide de tout ». Le socialiste va jusqu’à dresser un parallèle entre le parti d’extrême-gauche et l’extrême-droite. « Tout comme l’extrême-droite, le PTB présente les choses de manière très simple. Mais on ne va nulle part avec des simplismes ». « C’est l’un des grands défis de Paul Magnette (le nouveau président du PS) ces prochaines années: nous devons montrer clairement aux gens que le PS est le seul parti de gauche qui puisse améliorer leur vie de tous les jours, que le PS peut agir sur le monde complexe dans lequel nous vivons ».

Après la forte poussée du PTB aux élections de mai dernier, aux dépens notamment d’un PS en recul bien que toujours premier parti francophone, les formateurs wallon et francophone Elio Di Rupo et Paul Magnette avaient rencontré les dirigeants du PTB, mais les pourparlers avaient rapidement calé.

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