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Pollution au PFOS en Flandre: vous avez dit « goed bestuur » ?

L’éditorial décapant d’Isabel Albers, directrice éditoriale du Tijd, le 20 juin, au sujet des remous qui affectent les autorités flamandes après une affaire de pollution au PFOS.

Tant l’approche de la crise sanitaire au plus fort de la lutte contre le coronavirus que le PFOS (NDLR: la pollution à l’acide perfluorooctanesulfonique qui tourne au scandale environnemental) déclenchent les sonnettes d’alarme parmi nos nombreux niveaux de pouvoir, en Flandre comme ailleurs .

Dans une Flandre « fonctionnarisée », la focalisation sur les règles et les procédures, la bureaucratie, ne touchent pas seulement le bien-être mais aussi l’environnement, la construction ou les projets industriels, parfois jusqu’à l’absurde. Ainsi est-il inquiétant de constater que le scandale au PFOS autour de l’usine 3M ait pu se produire en dépit de toute cette réglementation et ces procédures. Dès 2017, les scientifiques avaient émis des directives afin de ne pas consommer d’oeufs à Zwijndrecht et aux alentours et de ne pas arroser les légumes avec l’eau des puits. L’ensemble du gouvernement Bourgeois (NDLR: 2014-2019) était au courant de la problématique. Mais le public n’en a rien su durant quatre ans.

Dans toute cette crise, le gouvernement flamand, une fois encore, brille par son mutisme et son inertie. Où reste le ministre-président Jan Jambon (N-VA) pour prendre l’initiative d’une communication de crise digne de ce nom? Où est la bonne gouvernance?

Le « ce que nous faisons nous-mêmes, nous le faisons mieux » s’est transformé au niveau flamand en un « ce que nous faisons nous-mêmes, nous le faisons » nettement plus creux. L’autonomie pour l’autonomie, si c’est pour être mal ou encore plus mal gouverné, n’aide pas les citoyens flamands à mieux se porter.

Le titre est de la rédaction

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