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Plusieurs personnalités ont dit au revoir à l’ancien archevêque Danneels

Le Vif

Plusieurs personnalités politiques et académiques étaient présentes vendredi matin à Malines pour les funérailles du cardinal Godfried Danneels, décédé la semaine dernière à l’âge de 85 ans. Elles ont tout particulièrement salué son talent de communication et l’ont qualifié d’homme bienveillant et amical.

Le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V) a été le premier parmi ces personnalités à s’exprimer en la cathédrale Saint-Rombout de Malines. « Le cardinal Danneels a été à la tête de l’Eglise catholique si longtemps et il l’a fait d’une manière particulière », a-t-il ainsi analysé. « Il savait très bien ce qui se passait avec les gens et pouvait aussi tout exprimer en langage humain. Il avait une oreille attentive et savait très bien où il voulait aller. Pendant l’opération Calice, il a traversé une période douloureuse durant laquelle il était souvent seul », a encore confié le ministre. Il a relevé que le message de l’archevêque était toujours empli de valeurs et que la charité y avait une place très particulière.

Rik Torfs, juriste et spécialiste du droit canon mais aussi ancien recteur de l’université louvaniste KU Leuven, estime que sa venue à la cérémonie de vendredi était « la dernière chose que je pouvais encore faire pour lui ». « Je le connaissais déjà depuis les années 1970, quand il a été ordonné évêque. Maintenant, nous ne pouvons que réfléchir à qui il était et prier pour lui. »

Rik Torfs n’était pas toujours d’accord avec l’homme d’église et cela les a parfois menés à des discussions animées. « Godfried Danneels avait pourtant l’art de pouvoir communiquer avec le nouveau monde », a-t-il reconnu, « mais n’a pas pu empêcher que la Flandre se laïcise. » « Mon plus précieux souvenir avec lui se situe dans un aéroport en Italie après la désignation du nouveau pape », s’est-il encore souvenu. « Il est alors venu me présenter des excuses pour des disputes antérieures. Cela était inattendu mais a fait du bien. »

Le président de la Chambre Siegfried Bracke (N-VA), également présent, avait, lui, surtout rencontré le cardinal Danneels lorsqu’il était encore journaliste. « Je l’ai souvent interviewé et il y avait alors toujours un entretien préliminaire mais aussi et surtout une discussion à son issue. Je garde un souvenir chaleureux de lui. Il pouvait parfois être un peu distant mais je pense que j’ai tout de même pu un peu transpercer ce bouclier. »

Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), également compétent pour les cultes, a trouvé que l’ancien archevêque avait été un homme cérébral et intelligent. « La raison était très importante pour lui, davantage que l’émotion. Il a été une voix importante qui était également écoutée à Rome », a-t-il conclu.

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