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Plus d’un tiers des enseignants ont envisagé de quitter leur profession l’an dernier

Pas moins de 34 % des enseignants belges francophones ont pensé quitter la profession pendant l’année scolaire 2020-2021, ressort-il d’une enquête menée par des chercheurs l’Université de Mons sur le ressenti et les pratiques de cette profession depuis le début de la crise sanitaire, et dont les résultats paraissent mardi dans Le Soir.

Selon l’enquête, les mesures sanitaires ont un impact négatif sur le bien-être des enseignants. Sur l’ensemble de l’année scolaire 2020-2021, 10 % des profs du secondaire indiquent n’avoir jamais ressenti du bien-être. En outre, 44 % disent avoir ressenti du bien-être quelques fois sur l’année seulement. Pour Natacha Duroisin, cheffe de service et chargée de cours à l’Ecole de formation des enseignants, ces chiffres sont particulièrement inquiétants. « Il est difficile de s’investir et de répondre aux demandes des élèves lorsqu’on est aux prises avec ses propres difficultés ».

Ce mal-être se traduit dans les perspectives de carrière : 34 % des enseignants ont pensé à quitter définitivement la profession. Ils sont 6 % à l’avoir envisagé tous les jours. « On sait qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, un enseignant sur trois quitte le métier au bout de cinq années d’ancienneté. Le départ de la profession est une problématique structurelle, mais la pandémie ajoute du poids sur les épaules des enseignants« .

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