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Philippe intronisé : Monseigneur Léonard de la 1ere à la 72e place

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Faute d’être cardinal, l’archevêque de Malines-Bruxelles n’assistera pas à l’intronisation de Philippe au tout premier rang. Le prélat est relégué à une modeste 72e place, en compagnie des autres représentants des cultes et de la laïcité. Une épine hors du pied pour le gouvernement.

Le hasard fait bien les choses. Il devrait épargner une crispation politique, à l’heure de désigner les places pour la prestation de serment de Philippe devant les Chambres réunies.

L’Eglise catholique ne fera plus la course en tête, ce 21 juillet. L’autel et le trône vont mettre de la distance entre eux. Monseigneur Léonard n’occupera pas le devant de la scène, comme en avait eu le droit son prédécesseur, Godfried Danneels, lors de l’intronisation d’Albert II.

Il manque à l’actuel archevêque de Malines-Bruxelles le petit plus qui aurait fait la différence : l’élévation à la pourpre cardinalice, qui lui aurait conféré l’insigne privilège d’occuper la première place au pied de l’estrade royale, en vertu de l’ordre protocolaire hérité de Napoléon.

Faute d’être cardinal, Monseigneur Léonard intégrera le peloton des invités, installé à la 72e place où il retrouvera les autres représentants des cultes reconnus (protestant, israélite, musulman) et de la laïcité.

Voilà au moins qui évite au protocole de devoir déployer des trésors de diplomatie et au monde politique un sujet qui fâche et qui aurait fait jaser.

Le maintien de l’Eglise catholique aux avant-postes dans l’ordre de préséance belge, à l’occasion des cérémonies officielles, y compris en présence de la famille royale, a le don d’hérisser tout partisan de la stricte neutralité de l’Etat. Mais toute tentative de modifier la liste, sous les coalitions laïques Verhofstadt I et II, ont été jusqu’ici vouées à l’échec. Le Ciel serait-il avec Philippe de Belgique ?

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