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Peu d’enthousiasme pour le service communautaire proposé par les CPAS

Depuis l’année dernière, les CPAS peuvent lier l’accomplissement d’un service communautaire au revenu d’intégration à condition toutefois que le bénéficiaire accepte cette mesure.

En 2017, 113 allocataires sociaux ont accompli de la sorte un travail bénévole auprès d’une association ou d’une institution sur les 140.000 que compte le pays, rapporte samedi De Standaard.

Ce service communautaire, qui a été mis en place en novembre 2016, ne s’avère donc pas un franc succès. Ce que remarque également la députée Nahima Lanjri (CD&V), qui a reçu ces chiffres du ministre de l’Intégration sociale Denis Ducarme (MR). « Peu de CPAS en font usage. Même pas un sur dix », constate-t-elle.

L’explication réside auprès des CPAS-mêmes. Seul un sur cinq soutient le service communautaire, était-il apparu d’un tour de table en 2015. Et des villes comme Courtrai, Malines, Gand, Alost, Bruges, Saint-Nicolas et même Anvers ne collaborent pas non plus, relève le quotidien flamand.

Le Projet individualisé d’intégration sociale (PIIS), qui est obligatoire depuis l’année dernière pour tous les nouveaux allocataires sociaux, s’avère, en revanche, être un succès. Leur nombre a en effet doublé depuis lors.

Le ministre Ducarme a toutefois une lecture plutôt positive de ces chiffres et estime qu’il s’agit d’un « bon début », réagit samedi matin sa porte-parole. Elle rappelle qu’il s’agit d’un choix volontaire à la fois des allocataires sociaux et des CPAS, dont l’objectif est d’aider les personnes dans le besoin à, par exemple, s’intégrer davantage. Que ce soit en effectuant du bénévolat dans une bibliothèque ou dans des consultations de l’Office nationale de l’Enfance (ONE).

Les CPAS qui ont recours à cette mesure le font souvent pour plusieurs allocataires différents, relève-t-elle en outre.

Une évaluation de l’ensemble du PIIS, et donc du service communautaire, sera faite en 2019, précise encore la porte-parole.

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