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Petites histoires liées à l’Armistice de la Première Guerre mondiale

Le saviez-vous ? Voici quelques faits et anecdotes liés à la signature de l’Armistice le 11 novembre 1918.

Marcel Terfve, un Liégeois de 24 ans, est le dernier soldat belge tué lors de la Première Guerre mondiale. Le soldat est tombé sous les balles le 11 novembre 1918 sur le bord du canal de Terneuzen, près de Gand. Il est décédé à 10h45, 15 minutes avant la fin de la guerre.

Les premier et dernier soldats tués du Commonwealth se trouvent dans le cimetière militaire de Saint-Symphorien, près de Mons: John Parr tué le 21 août 1914 et George Price le 11 novembre 1918 à… 10h58.

– Si le repli total des Allemands de la Belgique occupée a débuté le 11 novembre 1918, il faudra encore deux semaines pour que les derniers soldats teutons quittent le territoire.

L’Armistice de 1918 n’est célébré en Belgique que depuis 1922. Avant cette date, c’est le 4 août et le déclenchement de la guerre en Belgique qui avait été retenu comme date symbolique par les autorités pour se souvenir des victimes.

Les réfugiés belges rentrent au pays quelques jours après l’Armistice. Durant la guerre, près de 500.000 réfugiés belges avaient été accueillis en Angleterre et en France. Dès le 13 novembre 1918, les premiers bateaux remplis de Belges quittent le Royaume-Uni. Ils quitteront aussi la France où on leur avait supprimé une allocation spéciale dès l’Armistice signé. La quasi-totalité des réfugiés belges de 1914 sont rentrés au pays.

La tombe du Soldat inconnu de la colonne du Congrès, à Bruxelles, a été inaugurée le 11 novembre 1922 en présence du roi Albert Ier. Ce soldat a été choisi au hasard par un aveugle parmi cinq soldats tombés au champ d’honneur.

Le dépôt de chrysanthèmes lors de la Toussaint est une tradition qui est devenue populaire en Belgique et en France en 1919, lors du premier anniversaire de l’Armistice. Le président français Raymond Poincaré avait demandé de fleurir de chrysanthèmes les tombes de soldats. Depuis lors, les tombes sont traditionnellement ornées de ces fleurs.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les autorités allemandes occupantes ont interdit la célébration de l’Armistice de 1918. Des monuments aux morts ont notamment été endommagés ou détruits en Belgique. Le 11 novembre restait toutefois gravé dans les mémoires comme un jour de victoire et de nombreux Belges bravaient les nazis en le célébrant par patriotisme.

– Après la guerre, le coquelicot ou « poppy » au Royaume-Uni et le bleuet en France sont devenus les fleurs du souvenir de la guerre 14-18. Ces fleurs en tissu ou papier étaient vendues au départ pour recueillir des fonds pour les vétérans. En Belgique, la pâquerette, symbole de paix, est devenue la fleur du souvenir dans les années 30 et était vendue jusque dans les années 50.

– Instrument de mémoire virtuel mais très complet, le site internet « Belgian War Dead Register » (www.wardeadregister.be) reprend tous les noms des soldats belges tués lors de la Première Guerre mondiale.

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