« Il n’est pas question de laisser les quelque 1.100 étudiants en médecine actuels sans numéro Inami » à la fin de leur parcours, a affirmé mercredi la ministre wallonne de la Santé, Alda Greoli (cdH), en marge de la séance plénière du Parlement de Wallonie.
Plus tôt dans la journée, cette dernière avait dénoncé l’intention de la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block (Open VLD), d’instaurer des attestations de contingentement en fin d’études de médecine. « Limiter davantage le nombre de médecins ne va pas aider à résoudre la pénurie qui fait rage au sud du pays », avait souligné la vice-présidente des gouvernements francophone et wallon.
Selon les derniers chiffres de l’Agence pour une vie de qualité (Aviq), datant de janvier 2018, 144 communes wallonnes, et 82% des communes de la province du Luxembourg, manquent en effet de médecins généralistes, une situation qui s’aggrave au fil des années. « Et cette pénurie ne concerne pas que les généralistes. En Wallonie, on manque de gériatres, de psychiatres, d’urgentistes, … Maggie De Block s’appuie sur une étude théorique de KULeuven en oubliant que la seule question utile, c’est celle de la qualité des soins », a précisé mercredi après-midi Alda Greoli.
C’est dans ce contexte que devraient reprendre les discussions en comité de concertation, le 11 ou le 15 février prochain. « Nous devons absolument reprendre langue avec les autres niveaux de pouvoir car il n’est pas question de laisser ceux qui se sont engagés dans des études de médecine sans numéro Inami », a conclu la ministre. (