Pol Van Den Driessche © BELGA

Pacte de l’ONU sur les migrations: la N-VA ne veut pas d’élections anticipées

« Nous ne voulons pas d’élections, nous ne voulons pas de crise gouvernementale », a affirmé dimanche le sénateur Pol Van Den Driessche (N-VA) lors de l’émission De Zevende Dag sur Eén. « Nous pensons que le gouvernement peut parvenir à établir un bon équilibre et nous voulons continuer sur cette voie », a-t-il ajouté.

La majorité fédérale est actuellement divisée sur l’attitude à adopter concernant le Pacte des Nations Unies sur les migrations.

Le MR, l’Open Vld et le CD&V veulent approuver le texte comme le Premier ministre, Charles Michel, s’y est engagé le 27 septembre à la tribune de l’ONU. La N-VA se déclare quant à elle opposée à ce pacte, dont elle affirme redouter les effets dans l’ordre juridique belge. Une déclaration interprétative pourrait être adjointe au document onusien pour apaiser les craintes des nationalistes flamands.

« Pourquoi ferions-nous tomber le gouvernement? », s’est interrogé M. Van Den Driessche. « C’est au Premier ministre de faire une proposition pour sortir de l’impasse. Nous sommes le plus grand parti du gouvernement et nous trouvons que ce texte n’est pas bon, car il va à l’encontre de notre vision de la migration et de la politique menée au cours des dernières années par le fédéral », a-t-il ajouté.

D’après le sénateur, l’un des plus gros problèmes du pacte est qu’il n’effectue pas suffisamment de distinctions entre les profils des migrants. « Je veux dire entre les réfugiés, les migrants légaux et les illégaux, qui sont tous rassemblés sous une même dénomination. Ils ont une série de droits: le regroupement familial est assoupli, la régularisation des personnes en séjour illégal aussi. Dans le même temps, l’expulsion des personnes déboutées est rendue plus difficile », analyse-t-il.

Lors du débat, l’ancien ministre Johan Vande Lanotte (sp.a) a rappelé que le Premier ministre avait affirmé à la tribune de l’ONU qu’il signerait le pacte. « Il est le représentant de notre pays. S’il a été dire à New York que nous signerons le pacte, un parti du gouvernement ne peut plus demander que ce ne soit plus le cas », a-t-il commenté.

D’après lui, l’opposition des nationalistes flamands au pacte s’explique par une volonté de positionnement du parti par rapport aux électeurs du Vlaams Belang.

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