© Getty Images/iStockphoto

Pacte d’excellence : bientôt la fin du redoublement ?

Les citoyens appuient la fin envisagée du redoublement scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles mais réclament en contrepartie une profonde réforme de l’enseignement pour prévenir et lutter contre l’échec.

Telle est la conclusion d’une journée de rencontre citoyenne organisée vendredi dernier par la Fondation Roi Baudouin dont les conclusions ont été remises lundi midi à la ministre de l’Education, Marie-Martine Schyns, qui avait demandé pareil avis.

Une centaine de participants -jeunes, parents ou enseignants- ont dès lors été invités à plancher et débattre sur l’une des mesures phares proposées par le Pacte pour un enseignement d’excellence, à savoir la limitation très stricte du redoublement.

« Les citoyens disent oui à l’arrêt du redoublement, mais pas à n’importe quelle condition. La diminution ou la suppression du redoublement doit s’intégrer dans une refonte plus large du système éducatif avec l’introduction de mesures alternatives pour lutter contre l’échec, comme la remédiation », détaille Brigitte Duvieusart, coordinatrice de cette rencontre citoyenne organisée par la Fondation Roi Baudouin.

Pour les citoyens consultés, la fin du redoublement envisagée ne peut avoir pour finalité de faire des économies, mais viser exclusivement l’intérêt des enfants. L’argent qui serait d’ailleurs économisé devrait de toute façon être intégralement réinvesti dans l’école, insistent-ils.

La Fédération Wallonie-Bruxelles fait quasi figure de championne du monde du redoublement scolaire, près d’un jeune sur deux ayant doublé au moins une fois avant l’âge de 16 ans. Ce redoublement coûte aussi fort cher à la Fédération: plus de 400 millions d’euros sur base annuelle.

Les conclusions de ce panel citoyen contredisent les résultats d’un sondage publié au printemps dernier dans la presse, lequel avait montré une opposition de la population à la suppression du redoublement.

Contenu partenaire