Ouverture d’une information judiciaire concernant l’achat de masques à Avrox par le fédéral

Une information judiciaire a été ouverte concernant la fourniture par la société luxembourgeoise Avrox de 15 millions de masques à la Belgique via un marché passé par la Défense, selon une information de la RTBF confirmée jeudi soir par le porte-parole du parquet de Bruxelles Denis Goeman.

Aucune infraction n’a pu être relevée pour le moment. « Une information pénale visant la société Avrox a été ouverte en juin à la suite de la réception d’un procès-verbal », explique Denis Goeman. « A ce stade, aucune infraction n’a pu être identifiée. L’information n’est cependant pas encore clôturée. »

Le procès-verbal a été rédigé par l’Office Central pour la répression de la corruption (OCRC), selon des sources judiciaires. Les investigations de cet organe concernent principalement les infractions de corruption, de détournement et d’autres malversations relatives aux domaines des marchés publics, des subsides et des permis. La Défense soutient que les masques d’Avrox répondent aux exigences sanitaires européennes, malgré les mises en doute répétées de trois fédérations sectorielles, dont celle de la mode Creamoda, qui pointent que la finition antibactérienne nano-argentée utilisée serait dangereuse pour la santé et l’environnement.

Avrox a menacé d’attaquer Creamoda en justice pour calomnie car les masques qui ont été livrés n’ont pas été traités avec une telle finition, insiste l’entreprise dans une réaction. Des propos confirmés par le ministre de la Défense Philippe Goffin en commission de la Défense cette semaine, rappelle-t-elle d’ailleurs.

La société fait aussi savoir qu’elle n’était pas au courant de cette initiative de l’OCRC. « Le parquet est indépendant et a le droit de mener les analyses qu’il juge nécessaire. Avrox n’a bien évidemment rien à cacher et se tiendra à l’entière disposition des autorités judiciaires », insiste l’entreprise. Elle « a entière confiance que l’analyse confirmera qu’il n’y a pas le moindre élément qui pourrait être retenu contre elle. Le fait que le parquet indique qu’à l’issue d’une première analyse, aucun élément constitutif d’une infraction n’ait été relevé, conforte Avrox dans cette idée. »

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