La clinique Saint-Pierre déménagera bientôt à Wavre. © Hatim Kaghat

Ottignies : comment réaffecter les anciens sites industriels ?

Le Vif

Hébergeant d’anciens sites industriels, Ottignies est confrontée depuis plusieurs années à des défis de réaffectations, qui devraient à nouveau se présenter après le déménagement de la clinique Saint-Pierre. Mais son principal enjeu concerne sa gare, un noeud régional important dont le développement n’a pas été suffisamment anticipé.

Alors que Louvain-la-Neuve termine son développement urbain, Ottignies, elle, est davantage confrontée à des enjeux de rénovation. La ville possède plusieurs sites anciens qui nécessitent des rénovations ou transformations. C’est le cas du vieux centre et de l’îlot situé en bordure de la place, dont la Ville a décidé d’acquérir les bâtiments afin d’y ramener davantage de vie.  » Il faut l’action des pouvoirs publics pour transformer cette zone en respectant une vision globale « , souligne Cédric du Monceau, premier échevin de la ville en charge notamment de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. Seulement, le processus est très lent. Le projet a été entrepris il y a de longues années et son aboutissement a déjà été évoqué, sans toutefois se réaliser. Le rachat de la dernière maison privée serait cependant en bonne voie et pourrait enfin marquer la concrétisation du projet.

Outre un centre à rénover, Ottignies possède aussi des quartiers plus ruraux à préserver et d’anciennes zones industrielles à réaffecter. Comme le site des bétons Lemaire, près de la gare de Céroux-Mousty, où plusieurs centaines de logements devraient bientôt voir le jour. Un nouveau quartier de onze hectares avec des services et quelques centaines de logements est aussi prévu près de la gare d’Ottignies, là où se trouvait la société industrielle Benelmat. L’enquête publique concernant la démolition des bâtiments et le désamiantage du site se terminait fin août.

Le déménagement vers Wavre de la clinique Saint-Pierre, actuellement implantée dans le tissu urbain près de la gare, pourrait également constituer un défi à l’avenir en matière de réaffectation. Le centre hospitalier souhaite en effet se délocaliser pour poursuivre son extension, et son départ laisserait une importante surface de bâtiments vides à proximité du centre. A suivre, donc.

Une nouvelle gare dans dix ans ?

Les autres grands enjeux pour Ottignies se situent au niveau de sa mobilité.  » Cela concerne toute la vallée de la Dyle, et plus principalement la gare d’Ottignies qui la termine « , enchaîne Cédric du Monceau. C’est la deuxième gare ferroviaire la plus fréquentée de Wallonie – derrière Namur -, car elle est traversée par des lignes stratégiques.  » On ne tire pas assez avantage de ce pôle important car son aménagement n’a pas été suffisamment anticipé « , regrette le premier échevin d’Ottignies.

Une nouvelle passerelle vient d’être créée cette année pour accéder aux voies et au parking, mais elle n’est qu’un des nombreux éléments du Masterplan établi par la Ville et différents partenaires (SNCB, Infrabel, TEC,…) pour le site, qui accueillera le RER dans le futur. Il est notamment question d’adapter la hauteur des quais, de remplacer le bâtiment d’accueil, d’abaisser le plateau de la gare des bus, de créer un pont automobile pour relier les grands axes routiers ou encore d’intégrer des logements et bureaux. Un véritable lifting donc, qui devrait s’étirer sur au moins une décennie.

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