Le Premier ministre Alexander De Croo ne voit pas en quoi une régionalisation de la compétence sur l’énergie nucléaire pourrait offrir une réponse au débat sur la sortie du nucléaire.
« Ce débat porte sur deux réacteurs, l’un en Flandre, l’autre en Wallonie« , a-t-il fait observer dimanche sur le plateau de la VRT, interrogé sur cette proposition du président de la N-VA Bart De Wever. Le chef du gouvernement fédéral dit comprendre les préoccupations patronales exprimées la semaine passée concernant une sortie totale du nucléaire. « L’analyse que nous ferons sera approfondie. Elle sera aussi géopolitique, en prenant en compte les récentes évolutions et les projections pour l’avenir », a commenté le libéral.
Présent sur les plateaux de la VRT et de RTL-TVi, le vice-Premier ministre PS Pierre-Yves Dermagne n’a pas non plus embrayé sur la proposition du bourgmestre d’Anvers. « Je suis un régionaliste convaincu. Mais tout régionaliser n’est pas nécessairement bon », a affirmé M. Dermagne. « On a plutôt intérêt à développer une approche européenne de l’énergie, et de faire en sorte que l’Europe soit moins dépendante de l’étranger. » La décision sera prise le 18 mars, sur la base de tous les rapports disponibles et de la situation internationale, a-t-il fait valoir. Le ministre MR David Clarinval a, lui, plaidé « le bon sens » de prolonger les deux réacteurs.
Quant à la vice-présidente CD&V du gouvernement flamand Hilde Crevits, interrogée sur le même sujet par la VRT, une régionalisation de la politique énergétique « n’est pas pour demain ».