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Nouvelle prolongation de l’occupation de la Porte d’Ulysse, peut être une des dernières

Le Vif

Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a une nouvelle fois prolongé de deux mois, lundi en fin de soirée, la convention d’occupation précaire de la Porte d’Ulysse permettant à la Plateforme citoyenne pour les réfugiés et Médecins du Monde d’y héberger des transmigrants.

La capacité d’hébergement a été augmentée de 100 places – 450 places en tout sont désormais proposées durant l’hiver -, par l’ajout de deux étages supplémentaires d’un des immeubles du complexe destiné à abriter prochainement l’école régionale des métiers de la sécurité.

Jusqu’ici, 350 personnes peuvent trouver un toit, chaque jour dans le bâtiment E du complexe immobilier géré par Citydev mais, selon la Plateforme citoyenne, on arrive à saturation. Quelque 100 à 150 personnes doivent régulièrement passer la nuit dehors dans la zone du canal, du Parc Maximilien et de la Gare du nord. La nouvelle convention temporaire intègre deux étages du bâtiment F. Ceux-ci devraient être opérationnels d’ici une dizaine de jours.

La Ville de Bruxelles est soutenue financièrement par la Région bruxelloise à hauteur de 650.000 euros dans les coûts d’exploitation de la Porte d’Ulysse pour l’année 2020.

La convention a été prolongée à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Selon le bourgmestre de la Ville Philippe Close, « ce devrait être une des dernières prolongations ». La Région bruxelloise planche activement sur une formule alternative.

Les conseillers communaux ont été amenés à jouer les prolongations en raison du long examen d’un dossier disciplinaire ouvert à propos d’une enseignante de la Ville de Bruxelles, venue défendre longuement son dossier avec son avocat. Celui-ci avait souhaité que leurs échanges avec les conseillers communaux soient rendus publics.

L’enseignante en question donnait des cours de religion islamique et par ailleurs des cours de citoyenneté. Elle a déjà été privée de l’enseignement de ces derniers en octobre dernier.

Le conseil communal doit à présent se prononcer sur son licenciement comme professeur de religion. Il lui est notamment reproché des faits d’insubordination face à l’égard de sa direction -ndlr: l’école primaire des Magnolias-, à Laeken; d’avoir influencé des élèves à suivre le cours de philosophie et de citoyenneté en leur faisant miroiter la perspective d’un voyage à Barcelone; d’avoir refusé d’occuper le local qui lui a été proposé et d’avoir fait asseoir des élèves à terre; de harcèlement, et d’attitude intrusive à l’égard de collègues.

En sa présence, son avocat est venu longuement plaider sa cause et susciter de nombreuses questions, et le malaise visible des conseillers de l’opposition, en soulignant, arguments détaillés à l’appui, que le dossier avait été monté, selon lui, exclusivement à charge sans audition suffisante de témoins.

L’enseignante en question affirme être celle qui a alerté les autorités administratives de la Fédération Wallonie-Bruxelles de doutes au sujet de la comptabilité des frais scolaires demandés aux parents de l’école des Magnolias. Une enquête comptable a été ouverte à ce sujet.

A huis clos, les conseillers communaux ont reporté leur décision de deux semaines, a-t-on appris à la reprise de la séance publique.

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