Carte blanche

Ni Geerts, ni Goldman (carte blanche)

Manuel Abramowicz, spécialiste des radicalismes de droite et de gauche, renvoie dos à dos ces deux militants et intellectuels bruxellois sur le sujet délicat de la laïcité et du rapport au fondamentalisme.

Avant d’entrer dans le vif du sujet de mon présent texte d’opinion, trois mises en exergue doivent être émises. Un, Nadia Geerts et Henri Goldman, certes personnalités militantes et intellectuelles, ne sont pas connus de « Monsieur-et-Madame-tout-le-monde ». En effet, tous les deux appartiennent à des cercles restreints actifs dans le paysage politique et médiatique. Deux, je ne suis pas, malgré le titre choisi de mon papier, favorable à la logique politicienne si facile du « ninisme », si chère au CDH et à Écolo, pour rester au centre du jeu. Je suis un partisan des lignes de démarcation et du devoir d’aller au clash si nécessaire. Trois, je connais personnellement les deux personnalités dont il est question dans mon présent texte depuis très longtemps.

C’est en 1999 que j’ai rencontré pour la première fois Nadia Geerts. Avec trois-quatre jeunes anciens étudiants de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), en réaction à l’annonce ultra médiatisée jusqu’à l’overdose des fiançailles du principe Philippe, ce vieux déjà garçon de la famille royale de Belgique, elle crée le Cercle républicain – Republikeinse Kring – Republikanischer Kreis (CRK). Républicain depuis toujours (j’ai notamment écrit au début des années 1990 dans le journal La République), je prends ma carte au CRK et vais y militer quelques années avec Nadia Geerts, l’humoriste Sam Touzani, le sénateur écologiste Josy Dubié ou encore l’un des avocats des « 13 de Clabecq » Jean-Marie Dermagne. Engagé aussi contre lesdits « républicains flamands » du Vlaams Blok de l’époque, notre CRK est aussi antifasciste et antiraciste. Nadia est très consciente de l’importance de la doxa politique. Je lui propose de rejoindre alors la rédaction du journal RésistanceS, qui existe depuis 1997. Elle en deviendra la secrétaire de rédaction et l’auteure de nombreux articles et enquêtes d’investigation, entre autres sur les tentacules de la Scientologie. Cette secte américaine libérale (au sens économique du terme) s’implante alors avec des millions de dollars au coeur de l’Europe, chez nous à Bruxelles. Nadia et moi-même seront l’objet de pressions du service de sécurité de la Scientologie. Nous ne céderons pas. Au même moment, les menaces de mort contre notre journal continuent d’être faites par de courageux nazillons anonymes. Au début des années 2010, après la confirmation du début de la disparition de l’extrême droite francophone électoraliste (mais pas de ses électeurs qui resteront en manque de populisme xénophobe et de discours sécurisants), Nadia Geerts s’engage dans un lobbying interne pour que RésistanceS s’attaque à la « nouvelle extrême droite », selon elle : l’islamisme politique. Ayant déjà publié des articles sur les liens entre les fachos nationaux avec des courants musulmans ultras (sunnites et chiites), nous n’avons pas estimé que cette nouvelle orientation à 180° était justifiée. Le combat interne de Nadia est devenu un conflit. Mise en minorité, elle va ensuite démissionner de RésistanceS. Depuis, je la croise sur internet et l’une ou l’autre fois sur le terrain, comme en février 2012 sur le campus de l’Université Libre de Bruxelles, lors de l’attaque par les premiers indigénistes belges de la conférence-débat de la militante française Caroline Fourest, venue y présenter son livre, non pas contre l’islamisme mais contre le nouveau frontisme de Marine Le Pen.

Henri Goldman, lui, je le connais encore bien avant avoir rencontré Nadia Geerts. Sa famille et la mienne viennent de l’Union des Progressistes juifs de Belgique (UPJB). Il est né en 1947, je suis né juste vingt ans après lui. Enfant, je me rappelle d’Henri dans notre maison où il était venu préparer avec mon père un débat télévisé de la RTBF. Henri et mon père devaient alors y remplacer Marcel Liebman, professeur de l’ULB et militant belgo-juif pro-palestinien (comme nous), dont la présence sur antennes avait été empêchée par des groupes de pression de la droite sioniste. Plus tard, rue de la Victoire à Saint-Gilles, où se trouve le local historique de l’UPJB, j’ai souvent croisé Henri aux conférence-débats du vendredi soir. Ensuite, je l’ai vu quotidiennement quand il est venu nous rejoindre – sur le quota Écolo – au Centre pour l’Égalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (UNIA aujourd’hui), où je travaillais depuis 1997.

MES DÉSACCORDS AVEC GEERTS

Je ne partage pas du tout l’approche de Nadia Geert à propos des signes religieux, de la neutralité et de la laïcité. Tout de go, et sans aucun détour, je dis que nous avons à faire à une militante fanatique de laïcité. Nadia n’est pas une personne « neutre », même si elle se présente comme telle et sous les traits d’une experte dans ce domaine. Fidèle au Libre examen ? Elle l’est, mais sous son auto présentation. Dans les faits, lors de débats, de réunions internes ou dans ses cours, force est de constater, selon nos observations, confirmées par les témoignages recueillis, que Nadia Geerts n’accepte jamais la controverse et les avis contraires aux siens ! Son attitude, lorsqu’elle est mise en défaut, reste imperméable à toute discussion, voire remise en question. Sur Facebook, cette grande agora de la libre parole, si vous n’êtes pas d’accord avec ses opinions, ses affirmations et/ou ses généralisations à oeillères, vous êtes purement et simplement éjecté. Théodore Verhaegen (1796-1862), le fondateur de l’ULB et du Libre examen, s’il pouvait assister à ses débats, se retournerait certainement, avec tout le respect que nous lui devons, dans sa tombe.

Depuis l’abandon du combat républicain, écologiste (elle a été cheffe d’une locale communale d’Écolo) et contre l’extrême droite, Nadia Geerts ne lutte que pour une unique cause : la constitution d’un État laïc. Avec un seul ennemi à celui-ci : l’islamisme politique (et tous ses pseudopodes religieux, culturels et associatifs). Cela devient de l’ordre de l’obsession. Elle y consacre sans doute un temps fou. Pour mener cette véritable « croisade », elle rédige des livres, dirige une collection chez un éditeur belge laïc, orienterait même politiquement ses cours pourtant axés sur les principes de la neutralité, et signe désormais des chroniques régulières dans deux journaux français souverainistes : dans l’hebdomadaire Marianne et dans le mensuel Causeur. Le premier se rattache historiquement au nationalisme démocratique et égalitariste incarné par l’ex-socialiste Jean-Pierre Chevènement. Le second est l’un des médias d’influence du milieu néoréactionnaire, conservateur et identitaire d’outre-Quiévrain. Causeur fait partie d’un pôle idéologique et stratégique qui travaille pour une « union des droites » contre la gauche. Avec la fusion de l’extrême droite – marioniste – comprise ! Dans ce journal, le lecteur belge pourra lire du Nadia Geerts, mais également les billets du philo-leader du libéralisme conservateur Drieu Godefridi, un ex-MR tendance Alain Destexhe.

Ce lundi 8 mars, la « Caroline Fourest belge » intervient sur le thème « féminisme et islamo-gauchisme » sur les ondes de Sud Radio, à l’émission « Bercoff dans tous ses états ». Cette émission est celle d’André Bercoff, un publiciste français collaborateur de Valeurs actuelles et du site « Boulevard Voltaire », deux autres médias à ranger dans le rayon de la presse d’ultra droite rêveuse de l’émergence de Marion Maréchal (ex-Le Pen) à la tête d’une unification des familles droitistes. Ami politique du délinquant raciste Éric Zemmour, Bercoff est encore le cofondateur de la webtélé LaFranceLibre.fr avec Gilles-William Goldnadel, membre de la même nébuleuse politique de droite et avocat de l’organisation d’extrême droite Génération identitaire, récemment dissoute par le gouvernement français. Cette coexistence politique ne semble pas empêcher les plans de communication de Nadia Geerts. Qui, dès lors, ne respecte pas le cordon sanitaire politique et médiatique.

IDIOTE UTILE DES FONDAMENTALISTES DE L’EXTRÊME DROITE ?

Nadia Geerts est une démocrate et est contre le racisme. Elle est lue, appréciée et soutenue par de nombreuses associations laïques – section liégeoise de la Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation Permanente de Liège (Leep), Centre d’action laïque (CAL), Centre communautaire laïc juif-David Susskind (CCLJ) et de plus confidentielles aussi – et par des « influenceurs » – un humoriste issu de l’immigration marocaine, un journaliste de référence de la RTBF, un ancien numéro deux du PS à l’époque de Philippe Moureaux, l’ex-président de la section PS de Bruxelles-ville… Néanmoins, j’observe que plusieurs de ses sorties médiatiques sont récupérées aussi par l’extrême droite : Mouvement Nation, les anciens du Parti populaire actifs maintenant dans l’Alliance pour la Wallonie, etc. Elle n’en est évidemment pas responsable sur le plan intellectuel. Elle pourrait, cependant, les mettre en demeure de stopper leur racket de ses dires ou, tout le moins, manifester sa désapprobation. Si l’extrême droite récupère Nadia Geerts dans son combat contre l' »islamisation de notre société« , cela signifie que son positionnement sur le voile, l’Islam et consorts reçoit un écho positif dans cet univers idéologique extrémiste. Il n’y a pas de fumée sans feu. Sans résistance à sa récupération, Nadia Geerts devient du coup l’ « idiote utile » de l’extrême droite qui utilise, depuis le 11-Septembre et l’application de plus en plus efficace de la législation antiraciste, l’anti-Islam pour poursuivre ses croisades racistes contre les « étrangers » nord-africains.

MES DÉSACCORDS AVEC GOLDMAN

Je ne partage pas du tout l’approche d’Henri Goldman à propos des signes religieux, de l’engagement militant et du respect – par tropisme – de ladite « religion des pauvres » (sic). Tout de go, et sans aucun détour, je dis que nous avons affaire à un engagé fanatique de cette dernière. Cela fait plus de vingt ans maintenant qu’Henri Goldman défend indéfectiblement les accommodements religieux pour les musulmans, mais sans doute aussi pour les disciples des religions juive, chrétiennes (catholique, protestante, arménienne, orthodoxes grecque et russe), bouddhiste… La « praxis goldmaniste » va jusqu’à l’extrême. Contre la stratégie colonialiste du « diviser pour régner », Goldman est certainement dans un mixte entre le « complexe de l’homme blanc » et la logique des « ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Prenant, comme une autoflagellation, la culpabilité infusée par l’éducation judéo-chrétienne, Henri Goldman s’est transformé, au fil des années, en « moine-soldat » de l’intégration de la pratique musulmane – quasiment sans limites – dans l’espace public. Sur son approche sociétale, il intervient par écrit dans sa revue, sur son blog, lors de conférences-débats, d’ateliers (comme jadis aux Rencontres écologiques d’été)… Ceux et celles qui partagent ses interventions sont relativement nombreux (dans un des courants internes de l’UPJB, dans la tendance décoloniale du MRAX, chez des élus bruxellois Écolos, chez des universitaires dont les bureaux sont bien placés au-dessus de l’ascenseur social …). Trotskiste post-soixante-huitard, puis militant du parti vert, Henri Goldman est assez proche, avec quelques nuances, de la stratégie d’alliance anti-impérialiste élaborée, outre-Manche, dans les années 1990 par le Socialist workers party (SWP, Parti socialiste des travailleurs). Depuis, ledit « islamo-gauchisme » est devenu un spectre agité par la bourgeoisie libérale-conservatrice, comme par la sociale-démocrate « islamo-craintive », pour diaboliser la gauche radicale en général. Cet épouvantail est placé sur le champ (de bataille) par des intellectuels mainstream : Bernard-Henry Levy, Pascal Bruckner, Pierre-André Taguieff, Élisabeth Lévy, Michel Onfray, Mohamed Sifaoui ou Caroline Fourest. Pour eux, ce mot valise permet de s’attaquer à une religion menaçant le vivre ensemble, mais du même coup pour cibler les principaux opposants les plus efficaces à la démocratie libérale. Appartenant à une classe sociale bien déterminée, ces éminences grises du système se sentent directement menacées par le programme « révolutionnaire » de la redistribution des richesses sur une base d’équité. La gauche non-conformiste est donc un danger pour leur statut social. Il faut dès lors l’accuser de posséder un programme idéologique de destruction massive. Il sera même inventé par certains think tank bien à droite l’idée d’un « racisme anti-riches » de gauche !

Dans la réalité, seul le PTB à Bruxelles et à Anvers (pas réellement en Wallonie ou dans le Limbourg), quelques bourgmestres belges et maires français du PS et verts de communes et villes populaires ou le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), pour rester en place séduisent l’électorat « arabo-musulman ». Pourtant sur le terrain des luttes sociales, l’islamo-gauchisme est minoré et même rejeté par les locales de provinces du PS, d’Écolo et de Groen, par l’union communiste internationaliste « Lutte ouvrière », par des courants maoïstes toujours actifs ou même par le Parti communiste français dont le maillage territorial reste imposant. L’islamo-gauchisme est un fantôme, comme l’a déclamé, il y a quelques jours sur les ondes de la RTBF, le philosophe belge Laurent de Sutter.

Si le terme propagandiste « islamo-gauchiste » est donc désuet pour qualifier Henri Goldman, une évidence : nous avons à faire à un « compagnon de route » de l’islamisme politique. Sans bornes. Par cécité intellectuelle. Notre Goldman national n’a ici aucun retenue pour militer, côte à côté, avec des associations islamistes légalistes. Cette connexion se confirme sur Facebook. Dans sa liste de ses « j’aime », il y a par exemple le Cercle des étudiants musulmans (CEM). Celui-ci se présente ainsi : « La mission du C.E.M s’articule autour de trois axes fondamentaux : une réussite scolaire, un cheminement spirituel et une éthique islamique« . Des amis de l’écologiste de gauche sont, avant tout, des organisations exclusivement religieuses, aucunement des organisations engagées dans la contestation des injustices sociales provoquées par le système capitaliste. De plus, conservatrices et anticommunistes, beaucoup sont totalement à l’opposé des combats de Mai 68 qui ont façonné pourtant Henri Goldman, au sujet de la libération des moeurs, de l’homosexualité, contre la famille traditionnelle, l’institution du mariage, la diversité… Rien d’étonnant de trouver dans cette mouvance associative commune la trace des Frères musulmans. On me rétorquera que cette confrérie (politico) religieuse est secrète, donc impossible de savoir qui en est membre, comme c’est le cas de la franc-maçonnerie ou du courant trotskiste préconisant l' »entrisme à drapeau caché ». L’ancien premier secrétaire du PS français, Lionel Jospin, était non pas un social-démocrate de bonne aloi mais un militant révolutionnaire du courant « lambertiste », sans que ses camarades de parti le sachent, François Mitterrand compris. Henri Goldman (et ses amis et abonnés de son blog) ne le saurait-il pas ? La bonne blague. Toutes les organisations clandestines se sont toujours dotées d’une branche légale pour leur servir de paravents, dans le double but de faire avancer sur la scène public leurs revendications et d’y recruter de nouveaux affiliés. Dans les années 1980, les Cellules communistes combattantes (CCC) agiront de la même manière avec le collectif Ligne rouge.

IDIOT UTILE DES FONDAMENTALISTES ISLAMIQUES ?

Henri Goldman a une culture politique extraordinaire (ceci écrit sans aucune ironie, c’est vraiment son cas comme je l’ai si souvent constaté). Il doit donc bien savoir qu’il a déjà, au moins quelquefois, croisé durant sa longue marche politique des Frères musulmans, en partageant les missions de l’une de ses associations ayant pignon sur rue. Les témoignages de dissidents fréristes, qu’il doit connaitre, sont là pour lui signaler la vraie nature de son compagnonnage. Dès lors, soit nous avons affaire à un naïf agissant pour réparer – inconsciemment ? – les crimes de l’Occident chrétien (colonialisme, esclavagisme, néocolonialisme, racisme structurel, privilège blanc, appropriation culturelle…), soit Henri Goldman en est parfaitement conscient et a fait le choix de se mettre du côté des pratiquants de la « religion des pauvres » (sic). Dans les quartiers populaires de Molenbeek, de Charleroi ou d’Anvers, oui ; pas à l’Avenue Louise, chez les nantis fréristes turcs de l’AKP du démocrateur Recep Erdogan ou au Qatar, cette monarchie oligarchique qui va permettre l’expansion mondiale de la confrérie des Frères musulmans. Ces derniers sont comme le Vatican : pauvres avec les pauvres, riches avec les riches. La religion fonctionne comme le bizness !

Aux élections régionales de mai 2019, présent officiellement comme « indépendant » sur la liste de son ancien parti (Écolo), Henri Goldman espérait être élu (pour ensuite sans doute être « coopté » comme sénateur et devenir le « Esther Benbassa belge »). Après plus de vingt ans, comme l’un des étendards blanc non-religieux de Ia minorité musulmane bruxelloise, il comptait sur le vote de la « rue musulmane ». Manque de pot pour lui, le choix électoral reste bien plus ethnique que religieux. Il n’a dès lors pas été élu. Ce qui démontre bien qu’il s’est trompé sur son analyse sociologique de l’électorat bruxellois. En conclusion : ce « compagnon de route » est devenu non pas un défenseur accepté des musulmans précarisés, mais un « idiot utile » des fondamentalistes islamiques.

LES DEUX FACES DE LA MÊME PIÈCE !

Nadia Geerts et Henri Goldman, sur la scène médiatique « bruxello-bruxelloise », sont à l’opposé. Ils ne s’aiment pas. S’affrontent sur le net. Sont les meneurs, à leur échelle, d’une mouvance antagoniste, dont le choix de société est diamétralement divergeant. Ils participent à la fracture permanente qui lézarde les progressistes, les antiracistes, les laïques honnêtes, les religieux de gauche et les démocrates de terrain. Dans la réalité, ils sont les deux faces de la même pièce. Celle du fondamentalisme, de l’intolérance, du sectarisme et de la pensée unique. Ces deux intellectuels militants font le jeu des antidémocrates et des racistes (il existe une laïcité blanche néocoloniale de nature xénophobe, comme il existe une mouvance politico-religieuse décoloniale et, au final, raciste). C’est la raison pour laquelle « je suis Charlie » (pas celui de Val-Fourest, mais celui de Cavanna-Charb) et que je suis ni Geerts ni Goldman. En marge de leurs cercles d’influence respectifs, il existe d’autres voix et voies. Sans voile. Sans dogmes. Avec des pensées plurielles dont l’objectif est un monde multicolore. Pour sortir de la noirceur binaire de nos Temps Modernes.

Manuel Abramowicz

Auteur de plusieurs livres et études sur les radicalismes de droite et de gauche, non-croyant et militant antiraciste depuis ses 14 ans.

NB : Si riposte il devait y avoir à mon texte « Ni Geert Ni Goldman », ses pourfendeurs devraient alors se référer à ma carte blanche « Le pouvoir aux barbus non merci ! », parue dans les colonnes du quotidien Le Soir en janvier 2009, cosignée avec l’essayiste Claude Demelenne et l’artiste Sam Touzani. Les mêmes, ou d’autres, signaleraient ma présence en décembre 2015 au Cercle de Lorraine pour y affronter alors directement Theo Francken, le secrétaire d’État N-VA à la Migration et à l’Asile du gouvernement libéral-chrétien-nationaliste conduit par Charles Michel de 2014 à 2018. Enfin, certains croyants des dires rayés d’un intellectuel mainstream en pré-retraite, m’accuseraient d’avoir brisé le cordon sanitaire en ayant invité, dans un débat public sur l’influence de l’extrême droite dans la sphère politique, Claude Moniquet, alors président d’une dissidence du MR qui avait toutes ses entrées dans les médias. Or, les procès en sorcellerie se basent le plus souvent sur du vent, avec pour but de museler les non conformistes à la bienséance. CQFD !

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