© Facebook

Mort de Mawda : nouvelle enquête du comité P

Le Vif

Le comité P a ouvert une deuxième enquête sur les circonstances de la mort de la petite Mawda, le 17 mai dernier, rapportent De Standaard et De Morgen. La communication entre la police belge et les autorités françaises va notamment être analysée, a indiqué le parquet général de Gand.

Cette deuxième enquête portera sur l’enquête judiciaire que la Belgique effectuait, en collaboration avec la France, sur la bande de trafiquants d’êtres humains qui acheminait Mawda et ses parents en Belgique, précise De Standaard. « C’était la police française qui suivait la camionnette le jour J via une balise comparable à un traceur GPS. La personne de contact en Belgique pour les enquêteurs français était un enquêteur fédéral de Termonde. Si la camionnette franchissait la frontière, cet homme à Termonde devait reprendre le suivi. »

Le comité P, l’organe en charge du contrôle externe des services de police, doit maintenant vérifier si tout cela s’est bien passé ou s’il y a eu des erreurs de communication. « Car lorsque des patrouilles de la police de la route du Hainaut ont pris la camionnette en chasse, elles ne savaient pas qu’une enquête était en cours. Personne ne les avait prévenues du fait que la police française et la police judiciaire de Termonde suivaient le combi, dans le cadre d’une vaste enquête sur le trafic d’êtres humains. »

« Les services de police doivent avoir à tout moment un bon aperçu des circonstances pendant toute la durée du transport afin de pouvoir garantir la sécurité et l’intégrité physique des personnes à bord », explique pour sa part Kris Daels, formateur à l’école de police en méthodes spéciales de suivi, dans un commentaire accordé au Juristenkrant.

« Selon ce dernier, soit la PJF de Termonde a commis une erreur, si elle n’a pas demandé d’autorisation au procureur de Flandre orientale, soit c’est le procureur lui-même qui a fauté en laissant se poursuivre la filature sans intervention de la police », écrit De Morgen.

Mawda, une fille kurde de deux ans, avait été tuée par un tir policier lors d’une course-poursuite sur l’E42 dans la nuit du 16 au 17 mai 2018. La fillette se trouvait à bord d’une camionnette en compagnie de ses parents et d’autres migrants qui tentaient de rejoindre le Royaume-Uni.

Dans sa première enquête qui portait exclusivement sur les problèmes de communication et de coordination survenus lors de la poursuite et excluait l’incident de tir en lui-même, le comité P avait exprimé de très fortes réserves quant à l’usage d’une arme à feu dans de telles circonstances.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire