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Mohamed Jratlou, le père du petit Younes devant les assises du Hainaut

La cour d’assises du Hainaut procédera vendredi à la composition du jury qui devra juger Mohamed Jratlou, accusé du meurtre de son fils, Younes. Le garçon de 4 ans avait été retrouvé mort dans la Lys, à Comines, le 10 novembre 2009.

Le 26 octobre 2009 à 6h, Mohamed Jratlou signale à la police la disparition de son fils, Younes, âgé de 4 ans. Selon lui, l’enfant aurait disparu au milieu de la nuit de la maison familiale située au Bizet, dans l’entité de Comines-Warneton, à la suite d’une dispute survenue entre lui et son épouse, Naïma Zraidi.

Mohamed Jratlou aurait porté des coups à son épouse qui se serait rendue à pieds chez son médecin traitant. Parti à sa recherche, il aurait laissé leurs deux enfants, Wazir et Younes, seuls à la maison, et c’est à son retour qu’il aurait constaté la disparition du cadet.

Naïma confirme que, craignant pour sa vie, elle a quitté ce soir-là le domicile familial à la suite de violences de son mari, laissant les enfants avec lui. Quant à Wazir, alors âgé de 8 ans, il précise qu’après que son père les a laissés seuls à la maison, Younes serait sorti malgré qu’il l’en ait préalablement empêché.

Lorsque le corps de l’enfant est repêché dans la Lys, deux semaines après sa disparition, l’autopsie révèle que Younes n’est pas mort noyé par accident mais par asphyxie mécanique et volontaire des voies aériennes supérieures.

Mohamed Jratlou est le dernier adulte a avoir été en contact avec Younes vivant. De nombreux éléments objectifs tendent à démontrer sa responsabilité dans la mort de l’enfant: d’importantes zones d’ombres dans son emploi du temps cette nuit-là, les réponses mensongères révélées par le test du polygraphe, les traces de sang dans la maison qui établissent des violences commises après le départ de la mère, la tentative de renverser en voiture son épouse qui tenait Younes par la main, quelques heures avant les faits, ou encore les fibres relevées sur des vêtements qui établissent que l’enfant a été transporté en voiture après son décès.

Nonobstant ces éléments, Mohamed Jratlou continue à nier toute implication dans les violences physiques et dans le meurtre. Incarcérée comme son mari le 9 novembre 2010, la mère a bénéficié d’un non-lieu en octobre 2011.

Le Vif.be, avec Belga

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