Francois Bellot © BELGA

Mobilité: Bellot prié de passer à la vitesse supérieure

La N-VA et le CD&V ont pressé mercredi le ministre de la Mobilité, François Bellot, d’accélérer la mise en oeuvre de l’accord de gouvernement. Les nationalistes ont également marqué fermement leur désapprobation à l’égard de certains projets du ministre MR qui empiètent à leurs yeux sur les compétences régionales ou communautaires.

« Nous sommes à mi-chemin de la législature mais pas de la mise en oeuvre de l’accord de gouvernement », a lancé la députée Inez De Coninck en commission de la Chambre au cours de la discussion de la note de politique générale.

Où se trouvent le nouveau contrat de gestion de la SNCB et d’Infrabel, les plans de transport et d’investissement du rail, le service garanti en cas de grève, la désignation des administrateurs régionaux dans les sociétés de chemin de fer ou encore l’instauration d’un permis à point, a demandé la députée qui regrette de ne pas trouver d’échéance dans la note du ministre. L’attente était la même à propos de la loi aérienne, qui doit régler le problème du survol des avions utilisant l’aéroport national.

Les nationalistes ne voient en outre pas d’un bon oeil l’idée d’administrateurs fédéraux dans les sociétés de transport régionales ou la mise en place d’un service fédéral permettant aux gens de s’y retrouver dans l’offre de transport.

L’opposition n’en demandait pas tant. « En 12 ans de parlement, je n’ai jamais entendu une telle critique venant du premier parti de la majorité », s’est exclamé Laurent Devin (PS).

Le choeur des critiques s’est réveillé peu de temps après. Le CD&V s’est également montré acerbe à l’égard du retard pris dans l’adoption d’un nouveau contrat de gestion des sociétés de chemin de fer. « Cela fait deux ans et le gouvernement doit faire son examen de conscience. L’autorité publique reste en défaut envers cet acte dont la SNCB a besoin », a souligné Jef Van den Berghe, exprimant sa « frustration ».

Interrogé dans les couloirs de l’assemblée, le ministre a insisté sur le travail dont ce gouvernement avait hérité en matière ferroviaire. Le contrat de gestion de la SNCB et Infrabel a expiré en 2012 et la nouvelle équipe a trouvé une « page blanche », a-t-il assuré. La SNCB a terminé son travail entre-temps alors qu’Infrabel est à la traîne et n’a transmis des informations que mardi.

Quant à la mise en place d’un service garanti, elle doit encore faire l’objet d’une concertation entre la direction des chemins de fer et les syndicats le 16 décembre. Si à la fin de l’année, aucun accord n’a pu être conclu, le ministre a répété qu’un projet de loi serait déposé.

Le ministre finalise enfin sa loi aérienne. Il espère déposer un plan d’ici deux ou trois semaines, a-t-il indiqué, en rappelant la difficulté de concilier les points de vue dans cet épineux dossier.

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