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Menace terroriste: la sécurité de la famille royale coûte cher, mais est indispensable

Wided Bouchrika
Wided Bouchrika Journaliste free-lance

La famille royale est davantage protégée en période d’alerte terroriste. Une sécurité accrue qui entraîne des coûts. « Si l’on faisait des économies et que d’aventure il se passait quelque chose, quelques têtes ne manqueraient pas de tomber » dit Kristine De Vriese rédactrice en chef de Royals.

Selon Kristine De Vriese, la famille royale d’un pays est une cible facile, car le roi est souvent considéré comme la plus haute instance du pays. C’est pourquoi la hausse du niveau d’alerte de menace terroriste concerne aussi la famille royale belge. Des tireurs supplémentaires protègent désormais le palais ainsi que les endroits où se trouvent les membres de la famille royale et les rues avoisinantes ont été fermées.

« Bien sûr, déterminer qui de Charles Michel ou du roi Philippe est le plus important dépend des sensibilités individuelles. Cependant, si le pouvoir politique est dans les mains du Premier ministre et du gouvernement, d’un point de vue technique, le roi est et reste le chef de l’Etat » explique De Vriese. Selon la rédactrice en chef, on ne peut dire aujourd’hui avec certitude qui est le plus menacé des deux. « Ce qu’on sait par contre, c’est qu’il y a eu ? plusieurs menaces effectives portées à l’encontre du roi ».

Le couple royal dépose encore lui-même ses enfants à l’école

« En 2009 Fabiola a été visée par des menaces, en 2013 c’était au tour de la princesse Élisabeth. La lettre la plus récente visait le roi Philippe. La menace envers Fabiola a été prise très au sérieux » précise De Vriese. « L’histoire de la pomme lui fut reproché par la suite. Il n’est pas toujours évident d’assurer une sécurité optimale lors de ce genre d’évènement. La lettre de menace à l’encontre d’Élisabeth fut, elle aussi, prise très au sérieux. Cela n’a cependant jamais empêché le couple royal d’amener eux-mêmes leurs enfants à l’école et de préparer Élisabeth à une vie publique. C’est d’ailleurs en opposition avec les autres maisons royales où les enfants sont tenus à l’écart. La princesse a fait un discours dans les trois langues nationales, c’est du jamais vu. C’est un risque, mais un risque contrôlé, car elle doit apprendre son métier de reine. »

Financement des déplacements privés

« Ce problème a été pour l’instant placé dans le frigo/mis de côté. Il n’y a rien sur ce sujet dans l’accord du gouvernement et la N-VA semble faire un pas de côté. Tous les éventuels problèmes sont réglés au cas par cas » précise la rédactrice en chef. Le sujet est bien évident plus délicat lorsqu’il s’agit de voyage privé. « Établir les coûts réels d’un tel voyage est difficile puisque les frais sont fragmentés. On demande régulièrement plus de clarté, mais celle-ci ne sera effective que si elle est imposée par le monde politique » dit De Vriese.

« Malgré les coûts que cela représente, on ne peut ne rien laisser au hasard » précise De Vriese. « Si l’on faisait des économies et que d’aventure il se passait quelque chose, quelques têtes ne manqueraient pas de tomber. Les politiciens n’auraient plus qu’à faire leur valise. Surtout en sachant que malgré le fait qu’elle soit renforcée, et même si on ne connait pas toutes les subtilités du niveau 3, la sécurité n’est toujours pas optimale ».

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