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Marc Dutroux demande à porter un bracelet électronique

Marc Dutroux a fait la demande pour porter un bracelet électronique. L’ex-époux de Michelle Martin, pourrait être libéré sous conditions dès avril 2013.

Marc Dutroux a introduit jeudi une demande de surveillance par bracelet électronique, a confirmé vendredi Laurent Sempot, le porte-parole de l’administration pénitentiaire. Le détenu condamné en juin 2004 à la perpétuité, notamment pour cinq assassinats, entre en effet bientôt dans les conditions d’une telle libération.

Un avis devra être rendu par la direction de la prison de Nivelles, où il réside actuellement, et par le ministère public, ce qui peut prendre plusieurs mois, a ajouté Laurent Sempot. Le tribunal de l’application des peines prendra alors ensuite la décision de le libérer ou non sous condition de surveillance par bracelet électronique, celui-ci n’étant pas lié aux avis rendus par les deux instances.

Les avis seront basés sur plusieurs conditions. Tout d’abord, s’agissant d’un délinquant sexuel, un avis spécialisé en la matière devra être rendu. Ensuite, la possibilité de réinsertion dans la société sera examinée par le biais de différents critères: logement, emploi du temps, travail, revenus… De plus, le détenu doit présenter un comportement qui ne risque pas d’importuner les victimes.

Enfin, il devra être assuré qu’un risque de récidive soit totalement écarté. Le moment où le détenu est théoriquement libérable est calculé selon divers critères, comme la récidive. Cette date théorique de libération sous conditions arriverait bientôt. « Six mois avant avoir effectué le tiers de sa peine, à savoir avril 2013 », précise Laurent Sempot.

Le casier judiciaire de Marc Dutroux compte 13 peines
Le casier judiciaire de Marc Dutroux compte au total 13 peines, dont 6 à des peines de police pour plusieurs infractions de roulage. La peine la plus importante a été prononcée le 22 juin 2004 par la cour d’assises d’Arlon. Marc Dutroux a été condamné à la réclusion à perpétuité et à une mise à disposition du gouvernement pendant une durée de 10 ans.

Il a été reconnu coupable des assassinats de Julie Lejeune, de Melissa Russo, d’An Marchal, d’Eefje Lambrecks, et de Bernard Weinstein, d’être le chef d’une association de malfaiteurs impliquée dans des enlèvements d’enfants, d’enlèvements, de séquestrations, de viols avec tortures et de trafic de drogue.Il était détenu préventivement pour ces faits depuis août 1996. Avant cela, il avait écopé d’un mois de prison pour vol en juin 1979 devant le tribunal correctionnel de Namur. En mars 1988, le tribunal correctionnel de Charleroi l’avait condamné à 4 mois de prison pour des faits de recel.

La cour d’appel de Mons l’avait condamné à trois peines en avril 1989 pour un total de 13,5 ans d’emprisonnement. Il avait écopé de 10 années pour des faits d’enlèvements, séquestration et viols de mineures d’âge dont certaines avaient moins de 16 ans; de 3 ans pour vols avec violences; et de 6 mois pour d’autres faits de vols. Enfin, en décembre 2000, il avait également écopé de 5 ans de prison pour des faits commis lors de son évasion du palais de justice d’Arlon en avril 1998.

La surveillance électronique, alternative à l’exécution d’une peine de prison

La surveillance électronique est une façon alternative d’exécuter une peine de prison, peut-on lire sur le site du SPF Justice. Dans le cas d’une peine de prison de plus de trois ans, le tribunal de l’application des peines peut accorder une surveillance électronique au prévenu et dès lors l’autorisation de purger le reste de sa peine de prison avec un bracelet, en dehors de la prison.

En revanche, si la peine est inférieure ou égale à trois ans, le directeur de prison décide si le détenu peut subir l’entièreté de sa peine sous surveillance électronique, en dehors de la prison.

Dans les deux cas, avant d’accorder la mesure, une enquête sociale doit être menée par un assistant de justice pour examiner les possibilités d’installer un box de surveillance qui permettra d’enregistrer les signaux du bracelet. C’est au centre national de surveillance électronique d’assurer ensuite le suivi des données.
De plus, la surveillance électronique est assortie d’une série de conditions, telles que le suivi d’une formation ou thérapie et la recherche ou l’exécution d’un travail.

L’assistant de justice aura pour mission de s’entretenir régulièrement avec l’ex-détenu et de faire rapport au tribunal de l’application des peines ou au directeur de prison pour lui faire part du respect des conditions et des horaires arrêtés avec le prévenu. Ceux-ci peuvent, en fonction du rapport, adapter, préciser, suspendre ou révoquer les conditions de la surveillance électronique. Dans ce dernier cas, l’ex-détenu doit alors retourner en prison. Au 1er mars 2012, l’on recensait 987 détenus qui portaient un bracelet électronique; 925 hommes et 62 femmes.

LeVif.be, avec Belga

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