Manifestation à Liège le 13 décembre 2020

Manifestations à Bruxelles et à Liège sur la gestion et les conséquences de la crise sur les précaires

A Bruxelles, une centaine de personnes – selon l’estimation de la police – se sont rassemblées dimanche, pour dénoncer la situation précaire dans laquelle se retrouvent un grand nombre de personnes en cette période de crise sanitaire. A Liège, ce sont plusieurs dizaines de citoyens qui se sont réunis dans le centre de la cité ardente, pour « montrer leur colère face à la gestion désastreuse de la crise sanitaire par l’état et la nécessité de mesures solidaires qui soutiendraient la population et non pas les grosses entreprises ». Il s’agit du troisième rassemblement de la sorte

Les personnes précaires frappées par la crise

Les manifestants arboraient des pancartes avec des messages comme « Stop à la précarité », « CPAS: Contrôles des Pauvres Abusifs et Sélectifs » et « Vous ne confinerez pas notre colère ».

Le Collectif Susu, qui organisait ce rassemblement avec le soutien d’autres mouvements comme la Coordination des sans-papiers, remarque que beaucoup ont des problèmes pour faire aboutir leurs procédures auprès des services pourvoyant aux allocations comme l’Onem, la Capac ou le CPAS. « Nous constatons qu’une partie des citoyens se retrouvent livrés à eux-mêmes sans moyens de subsistance », déplore le collectif par communiqué.

Les organisateurs demandent entre autres à régulariser les sans-papiers en raison de la crise sanitaire. « On vit cette situation ensemble et si l’Etat et les institutions ne répondent pas aux besoins urgents des personnes précaires, on mettra en place des systèmes d’entraide pour ne pas laisser les gens vivre leurs difficultés chacun de leur côté », défend une porte-parole de l’action.

Le collectif a déjà accompagné des personnes dans leurs démarches administratives et dans leurs recherches pour trouver un emploi.

La gestion de la seconde vague dans le collimateur

Si la dernière manifestation du 28 novembre avait rassemblé plusieurs centaines de personnes, ils n’étaient que quelques dizaines à s’être réunis dimanche. Selon les organisateurs, le rassemblement était organisé pour dénoncer « qu‘aucun choix politique conséquent n’ait été pris pour anticiper la deuxième vague de contaminations« .

Ils déplorent aussi le manque « d’embauches, de formations et d’amélioration des conditions de travail dans les secteurs clés pour lutter contre la crise sociosanitaire ».

La police de Liège avait mis en place un dispositif important, afin d’être prête si une intervention devenait nécessaire. Au début du rassemblement, un message a été transmis via des parlophones appelant à la dispersion et rappelant les mesures en vigueur.

De nombreux manifestants ont alors pris la décision de quitter les lieux. Seule une poignée a entrepris de marcher dans les rues de la cité ardente. Quelques dizaines de personnes ont emprunté la rue Hors-Château, se sont ensuite dirigées vers les quais sur Meuse et se sont finalement dispersées au niveau de la passerelle Saucy. « Aucune demande d’autorisation n’a été faite et la manifestation n’était pas statique, elle était donc en infraction avec l’Arrêté ministériel. Une dizaine de personnes ont été arrêtées administrativement (dont un mineur) pour trouble à l’ordre public et identification. Elles seront verbalisées », a indiqué la police de Liège. Malgré quelques pétards, la manifestation s’est déroulée dans le calme.

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