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Maingain : une « coalition de la résignation et du doute »

Pour Olivier Maingain, le président des Fédéralistes Démocrates Francophones (FDF), la coalition tripartite classique qui compose le gouvernement Di Rupo 1er est celle de « la résignation et du doute », installée sous la pression des marchés.

« Les citoyens peuvent dans certaines limites accepter la rigueur, vu les circonstances, mais à la condition qu’il y ait une perspective d’espoir, or, je crains qu’ils ne la découvrent pas à travers la lecture de votre Déclaration », a dit en substance M. Maingain, lors du débat entre députés relatif à la Déclaration gouvernementale qui s’est conclue dans l’après-midi par le vote de confiance à la nouvelle majorité.

Le président du FDF est d’avis que le nouveau gouvernement n’est pas celui de l’entente mais celui de l’hypocrisie. On tente d’effacer de nos mémoires les petites phrases et les passes d’armes, entre socialistes et libéraux, entre le PS et le CD&V, a-t-il fait observer. « Il est oublié le temps où le MR appelait à la grande alternance. Aujourd’hui, M. Di Rupo, vous avez réussi à préserver l’influence dominante du parti socialiste », a lancé M. Maingain.

Mais, a averti le président du FDF, « il y a une majorité que vous ne maîtrisez pas et que vous ne maîtriserez pas, c’est la majorité au nord du pays ». D’ailleurs, « pendant que vous donniez lecture de votre Déclaration, le ministre-président Kris Peeters annonçait que l’autonomie croissante de la Flandre était un processus irréversible ».

Et selon M. Maingain, les réformes institutionnelles conclues n’apporteront rien de bon au sud du pays. « Les transferts de compétences recèlent nombre de restrictions budgétaires dont la Wallonie et Bruxelles auront davantage à souffrir car leurs marges sont nulles » et la réforme de la loi de financement n’a pas été mieux négociée que la dernière en date.

Enfin, « vous n’avez pas osé dire que la démocratie ne s’arrête pas à la frontière linguistique », la population de la périphérie s’en souviendra, « nos trois bourgmestres non nommés seront plébiscités en 2012 ».

Par ailleurs, le FDF dit craindre que le gouvernement ne dise pas la vérité sur le plan socio-économique. « Vous avez retenu un paramètre de 0,8% de croissance pour le budget 2012, il n’a pas fallu 48 heures pour que le ministre du Budget ne remette l’accord en cause », a-t-il dit, déplorant par ailleurs l’absence de véritable réforme fiscale et la suppression des incitants fiscaux fédéraux en faveur de l’environnement.

Levif.be, avec Belga

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