Maggie De Block © BELGA

Maggie De Block conclut un deuxième accord tarifaire important avec un géant pharmaceutique

Désormais, le médicament Lucentis, et à partir du 1er juillet le médicament Eyla, sont non seulement moins chers, mais peuvent être prescrits pour une durée illimitée. C’est le deuxième accord important conclu entre Maggie De Block et le secteur pharmaceutique.

C’est une bonne nouvelle pour les patients (atteints de dégénérescence maculaire néovasculaire liée à l’âge et de l’oedème maculaire diabétique), pour les assurances maladie belges, mais aussi pour les ophtalmologues. Jusqu’ici, les oculistes étaient pratiquement obligés de prescrire du bevacizumab (Avastin), non autorisé, car le remboursement du très cher ranibizumab (Lucentis) était limité à trois ans.

Les deux molécules fonctionnent de la même façon. Seulement, Avastin coûtait jusqu’à 20 fois moins cher que Lucentis, mais comme Avastin est seulement indiqué comme inhibiteur de l’angiogenèse pour traiter le cancer, il n’est pas autorisé de le prescrire pour les yeux.

« Non déontologique et dangereux »

Aussi les ophtalmologues devaient-ils porter tous les risques. L’AFMPS (l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé) a même envoyé une lettre aux oculistes pour leur dire que la prescription non autorisée était « non déontologique et dangereuse ». Mais les ophtalmologues estimaient qu’ils n’avaient pas le choix. Lucentis était beaucoup trop cher, et en l’absence de médicament, les patients concernés risquaient de perdre la vue. La dégénérescence maculaire touche surtout les personnes âgées et peut très fort affecter la vue et même entraîner la cécité.

Depuis 2008, les oculistes luttaient pour le remboursement d’Avastin, mais ils se heurtaient au refus du producteur (Roche) de le mettre sur marché pour les traitements pour les yeux. À présent, il y a enfin une solution, même si elle ne vient pas de ce côté-là. « L’état et l’entreprise pharmaceutique Novartis ont trouvé un accord pour le remboursement du médicament Lucentis », fait savoir le cabinet de la ministre de la Santé Maggie De Block. « À présent, Novartis propose le médicament à l’assurance maladie belge à de meilleures conditions. Grâce à cet accord, depuis le 1er avril 2016, le traitement remboursé n’est plus limité à trois ans maximum. »

Climat positif pour le secteur pharmaceutique

L’argument invoqué est qu’il y a des données supplémentaires qui justifient un remboursement au-delà d’une période de 3 ans. « Cependant, le climat positif pour le secteur pharmaceutique dans notre pays a joué un rôle. Grâce au Pacte d’Avenir, le secteur a reçu une bouffée d’oxygène et les entreprises pharmaceutiques peuvent compter sur la stabilité nécessaire pour les années à venir », déclare le cabinet De Block. « En outre, nous avons conclu un accord semblable avec Bayer pour une baisse du coût du traitement oculaire Eylea (aflibercept). Dès le 1er juillet 2016, le remboursement de ce traitement sera également illimité dans la durée. »

Il y a quelque mois, Maggie De Block avait déjà conclu un accord de principe avec Alexion Pharmaceutials pour Soliris, un médicament orphelin devenu accessible pour tous les patients belges atteints de SHU (Syndrome hémolytique et urémique atypique).

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