© Getty Images/iStockphoto

Louisa, une nouvelle pomme de terre pour les frites

Le Centre international de la pomme de terre (CIP) a présenté mardi une nouvelle campagne de promotion autour du tubercule, dans le cadre de la foire professionnelle Interpom Primeurs.

Ce salon européen indoor de la pomme de terre et des légumes attire quelque 20.000 visiteurs en trois jours. Il se terminait mardi à Courtrai. C’est aussi dans le cadre de ce salon que l’Agence wallonne de promotion d’une agriculture de qualité (Apaq-W) et le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, ont présenté la nouvelle variété de pommes de terre belge, Louisa, destinée à la production de chips. L’action de la CIP a été lancée en mai dernier au Pérou où se situe le siège du Centre. L’objectif du CIP, au travers de recherches scientifiques et de projets innovants, est de souligner l’intérêt de la pomme de terre, notamment en ce qu’elle constitue à l’échelle mondiale un moyen de sécurité alimentaire, principalement dans les pays en développement.

La demande en pommes de terre baisse dans certaines régions, comme l’Europe qui jusqu’ici est encore de peu le plus important producteur. D’ici 2050, le Vieux Continent devra cependant laisser ce leadership à la Chine, l’Inde et l’Afrique. L’Empire du Milieu par exemple mise de plus en plus sur la patate car sa culture demande moins d’eau que le riz et qu’elle prend moins de place.

La Belgique n’est pas en reste. Les pommes de terre de consommation y représentent 95.000 hectares (80.000 ha en 2015), dont 44.000 en Wallonie, rappelle l’Apaq-W. Soit une production belge de 4 à 5 millions de tonnes pour une valeur entre 300 et 400 millions d’euros. La Belgique exporte même plus de 2,5 millions de tonnes de produits finis, vers plus de 150 pays et est ainsi le premier exportateur mondial (en volume) de produits à base de pommes de terre et de frites surgelées.

La Région wallonne a profité d’Interpom pour présenter la variété Louisa, créée en Belgique par des techniques de sélection classique (non-OGM). « Ses principaux atouts sont un très bon rendement, une régularité du calibre, une excellente coloration à la friture, une bonne aptitude à la conservation et une bonne résistance au mildiou du feuillage. Par conséquent, Louisa demande moins de traitements fongicides et peut être cultivée en production conventionnelle et biologique », explique l’Apaq-W dans un communiqué. Sélectionnée au Centre wallon de Recherches agronomiques, Louisa est actuellement cultivée par quatre agriculteurs, sur une superficie de 5,5 hectares. La production de chips est assurée par Roger&Roger, une entreprise située à Mouscron, et spécialisée dans la fabrication de snacks à base de pommes de terre et de maïs.

Contenu partenaire