Willy Burgeon

Lettre ouverte à Elio Di Rupo: « Vous ne poursuiviez qu’un but personnel, bien éloigné du Socialisme »

Willy Burgeon Militant socialiste

Sur le site de l’Alliance Wallonie France, Willy Burgeon, président du parlement wallon de 1988 à 1995, a publié une lettre ouverte à Elio Di Rupo.

Monsieur le Président,

Hier soir, vous veniez à la Fédération Socialiste de Thuin dont c’était la rentrée. Ayant une réunion de travail à la Maison du Peuple de Leval-Trahegnies, j’y étais absent. Passé les souhaits convenus, il faut bien parler sérieusement de politique. C’est la raison de cette lettre.

Vous avez été élu à la Présidence du PS par 27 % des membres du parti (forte abstention). Depuis les élections communales, le PS connaît des défaites et régresse dans les sondages. Vos actes vous suivent, vous n’êtes plus crédible, vos interventions fades tombent à plat. C’est l’opinion générale car, durant votre premier Ministère, le PS était devenu un appendice de l’establishment belgicain… Faut-il rappeler les concessions majeures accordées à la droite flamande :

20% de régionalisation de la sécurité sociale ;

l’accord BHV accordant les limites d’Etat à la Flandre ;

l’ignorance de la Wallonie ;

Vous avez initié beaucoup de mesures drastiques prises par le gouvernement actuel et le pire, les restrictions imposées aux chômeurs qui plongent des milliers de familles dans la misère.

Rien que cela aurait dû inciter le PS à aller aux élections mais c’était ignorer votre appétit du pouvoir. Vous ne poursuiviez qu’un but personnel, bien éloigné du Socialisme, des intérêts du PS et de l’intérêt général.

Il y a longtemps que j’ai décelé cela et je n’ai cessé de le dénoncer. Vous ne tolérez que les serviles et cela m’a valu le piège de la Corée.

Combien de reculs du PS devrons-nous encore subir avant que vous ne fassiez un pas de côté, Monsieur le parvenu ? Quand le malade du pouvoir que vous êtes comprendra-t-il cette nécessité pour sauvegarder l’avenir du Parti pour lequel tant de militants se battent bénévolement ?

Partez avant qu’on ne vous chasse. L’instinct de conservation des élus contrecarrera l’omnipotence que vous imposez à notre parti. L’heure d’une nouvelle génération est venue à laquelle le sexagénaire usé Di Rupo n’appartient plus.

Mons est une belle Ville que j’aime, qui mérite qu’on s’y consacre pleinement, j’y ai passé quatre ans de ma vie d’étudiant à l’Institut « Warocqué ».

Alors, bonne année 2016, Monsieur le Maire de Mons

Willy Burgeon

Cette lettre ouverte a été publiée sur le site l’alliance Wallonie France.

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