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Les pots-de-vin ? Justifiables en temps de crise !

Un tiers des 50 entreprises belges qui ont participé à l’étude d’Ernst & Young sur la fraude et la corruption, estiment que le paiement de pots-de-vin est justifiable en temps de crise.

En outre, pas moins de 42% des personnes interrogées en Belgique estiment que les dépenses en cadeaux d’affaires et de détente sont admissibles pour permettre à leur entreprise de décrocher et de conserver des contrats, et de survivre à la crise actuelle. Et environ 10% des participants à l’enquête n’hésiteraient pas à présenter des chiffres financiers plus roses.

« Ces pourcentages belges contrastent vivement avec les moyennes en Europe occidentale (cadeaux d’affaires et de détente: 26%; stimulants en argent liquide: 11%; embellissement des résultats: 5%) », constate Ernst & Young dans un communiqué. L’étude met également en exergue le fait que « la gestion éthique des entreprises semble quelque peu s’effriter dans le contexte actuel de crise économique persistante ». Alors que plus de 80% des sondés belges estiment que la corruption n’est que peu répandue, 12% pensent malgré tout que cette pratique a augmenté dans la foulée de la crise actuelle.

En Belgique, des collaborateurs ont été sanctionnés pour violation de la politique de lutte contre la corruption et la fraude dans 54% des entreprises sondées. C’est davantage que la moyenne en Europe occidentale (40%). Enfin, il ressort de l’étude que les entreprises belges ont davantage confiance dans un réviseur d’entreprise externe que dans leur propre département d’audit pour identifier les situations de fraude et de corruption. L’étude a été réalisée auprès de 1.700 managers dans 43 pays. En Belgique, 50 entreprises ont été interrogées.

Avec Belga

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