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Les policiers francophones peuvent rester à Zaventem

Les policiers francophones de Brussels Airport « garderont effectivement leur activité journalière à Zaventem et nulle part ailleurs, le temps qu’ils le désireront », a indiqué jeudi après-midi Vincent Gilles, président national du SLFP Police, à l’issue d’une réunion du comité d’accompagnement mis en place dans le cadre de l’optimalisation des services de police.

Sur les 18 policiers francophones, « un a finalement décidé de partir en mobilité vers un autre service francophone », précise M. Gilles. Le directeur général de la police administrative, Olivier Libois, a proposé lors de la réunion de créer un « cadre d’extinction » pour les 17 autres. « Il n’y aura pas de continuité dans l’occupation de postes par des francophones à Zaventem (…) mais ces 17 policiers pourront continuer à excercer leur activité à l’aéroport et nulle part ailleurs, le temps qu’ils le désireront », jusqu’à la pension par exemple. Si l’un décide de partir, « un poste sera alors ouvert pour un néerlandophone, en respect des lois linguistiques ». « Le problème est derrière nous », conclut Vincent Gilles.Le sujet était parmi d’autres points à l’ordre du jour de la réunion qui s’est tenue à 13h00.

Au début des années 80, une quarantaine de gendarmes francophones avaient été détachés à l’aéroport de Zaventem, précise Vincent Gilles. Lors de la réforme des polices, le système est resté mais le nombre de policiers francophones avait diminué, atteignant la petite vingtaine. Ils sont encore aujourd’hui 18 en plus des quelque 400 policiers néerlandophones. Or, l’aéroport est situé en Flandre, ce qui signifie que le personnel doit parler flamand et que « les PV et autres documents doivent être rédigés en néerlandais ». De plus, la commissaire divisionnaire Catherine De Bolle a été amenée à mettre en place l’optimalisation des services de police, lancée par Joëlle Milquet. « Mais le cadre légal linguistique veut que ces policiers francophones ne peuvent être intégrés à Zaventem s’ils ne sont pas bilingues officiels », souligne Vincent Gilles.

Il a dès lors été proposé à ces policiers d’être « affectés officiellement à Bierset, tout en mentionnant dans leur contrat Zaventem comme lieu habituel de travail (LHT) », ce qui signifie qu’ils y resteraient en poste. Mais « la solution n’est pas idéale et une incertitude persistait », selon M. Gilles. Cette incertitude est désormais levée.

Du côté de la police fédérale, on précise que dans le cadre de l’optimalisation de la police, tous les membres avaient reçu une notification quant à leur réaffectation. « Les policiers néerlandophones de Zaventem ont reçu une notification leur précisant qu’ils seraient réaffectés à leur fonction. Le choix a par ailleurs été donné aux policiers francophones de l’aéroport entre Zaventem, Charleroi et Bierset », indique Agnès Reis, porte-parole. « Tous les policiers en poste à Zaventem ont choisi d’y rester, et il ne seront pas réaffectés à Bierset », précise-t-elle. « Ce sont les modalités de leur réaffectation qui doivent être discutées lors de la réunion, mais ils sont assurés d’y rester. »

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