Les associations ont été privées de leurs deux modes d'action essentiels : le porte-à-porte et le recrutement en rue.

Les ONG face à un désintérêt quand leur objectif est trop éloigné de la crise

Cette année marquée par la crise sanitaire du coronavirus et des confinements, les organisations non gouvernementales (ONG) doivent faire face à un désintérêt quand leur objet social est trop éloigné de la gestion de la crise du Covid, signale La Dernière Heure lundi, citant Geert Robberecht, président de l’AERF (Association pour l’éthique dans la récolte de fonds). Les associations ont en outre été privées de leurs deux modes d’action essentiels : le porte-à-porte et le recrutement en rue.

« On n’a pas encore d’image complète de l’impact de la crise sur les organisations non gouvernementales mais on peut déjà dégager des tendances. La première chose qu’on peut remarquer, c’est que la suspension des actions en dialogue direct (porte-à-porte et actions dans la rue) a eu un impact très négatif. On finit par pouvoir reprendre nos activités à la fin du mois de mai en mettant en place des méthodes permettant de respecter les règles sanitaires. Au moment de la reprise, on a constaté une petite hausse pendant un mois puis la situation s’est normalisée. Mais maintenant, tout est de nouveau à l’arrêt. C’est problématique car les associations ont besoin de recruter en permanence de nouveaux donateurs pour compenser les pertes dues à des décès notamment. Sinon, elles ne parviennent pas à conserver leur équilibre », explique M. Robberecht.

Toutes les organisations n’ont toutefois pas accusé les mêmes pertes pendant la crise. « Les associations dont le but social a un lien avec le coronavirus n’ont pas perdu trop pendant la crise. Certaines ont même observé une hausse. En revanche, pour celles qui sont actives dans le tiers-monde c’est beaucoup plus difficile », souligne-t-il encore.

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