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Les nouvelles mesures pour tenter de contrer la pénurie d’enseignants

Le Vif

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi soir un projet de décret comprenant plusieurs mesures visant à lutter contre la pénurie d’enseignants et à renforcer l’attractivité de la profession.

Le texte prévoit entre autres choses la création d’une fonction d’encadrement pédagogique dans les écoles où la pénurie est récurrente. En vertu de celle-ci, un directeur aura la possibilité d’engager un enseignant pour de l’encadrement pédagogique même s’il n’est pas titulaire du bon titre pour donner le cours en question.

Autre nouveauté, le projet permettra à un enseignant ayant bénéficié d’un départ anticipé en fin de carrière (régime dit de DPPR, dans le jargon) de reprendre s’il le souhaite du collier. Le régime en place jusqu’ici ne permettait en effet aucune marche arrière une fois que le départ anticipé était accordé. Dorénavant, ce choix sera réversible.

Enfin, pour attirer des professionnels du privé vers l’école, le décret prévoit de valoriser l’expérience acquise en dehors de l’enseignement, et éviter ainsi que les candidats n’aient à commencer avec une ancienneté « zéro », ce qui les placerait tout en bas de l’échelle barémique.

Le décret a été approuvé mercredi soir par la majorité PS-cdH. L’ensemble de l’opposition MR, Ecolo et DéFI s’est abstenue.

La charge de travail des enseignants de la FWB désormais mieux définie

Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé mercredi soir un projet de décret qui redéfinit et clarifie l’organisation ainsi que les différentes composantes du travail des quelque 100.000 enseignants que compte la Fédération.

Issue des conclusions du Pacte pour un enseignement d’excellence, cette redéfinition a fait l’objet d’une large concertation avec les syndicats des enseignants. Le décret clarifie les différentes composantes du travail attendu des enseignants.

En plus des prestations en classe, le décret définit aussi le travail « pour la classe » (préparation des cours, correction des épreuves, etc.), les « services à l’école » (présence aux réunions de parents, participation aux conseils de classe, accompagnement de voyages de classes, etc.) ainsi que le temps nécessaire à la formation continuée, de même que -et c’est l’une des clarifications importantes contenues dans le texte- celui consacré au « travail collaboratif ». Il est ainsi attendu de chaque enseignant qu’il consacre chaque année 60 périodes à ce « travail collaboratif », lequel recouvre diverses activités comme la participation aux réunions d’équipes éducatives, aux réunions pédagogiques, au coaching d’enseignants débutants, etc.

Autre nouveauté: les enseignants pourront prester des heures supplémentaires rémunérées dans leur propre école, ou dans une autre. La mesure vise à lutter contre la pénurie actuelle d’enseignants en Fédération. Les profs intéressés pourront donner jusqu’à 4 périodes (ou 6 sur dérogation) de cours supplémentaires par semaine.

Enfin, dernière nouvelle qui ne manquera pas de réjouir les enseignants: ceux-ci pourront dorénavant se faire indemniser une partie de leurs frais d’équipement informatique ainsi que leur connexion internet privée. Une indemnité forfaitaire annuelle de 100 euros leur sera ainsi accordée, et ce dès cette année déjà. Le décret a été approuvé par la majorité PS-cdH. L’ensemble de l’opposition MR, Ecolo et DéFI s’est abstenue. L’ensemble de ces nouvelles dispositions seront d’application à la rentrée de septembre 2019.

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