Van Overtveldt et Geens dans les dorures du Ministère des Finances © Belga Image

Les ministères regorgent de miliers d’oeuvres d’art non répertoriées, un jeu d’enfant à voler

Les services publics fédéraux possèdent des milliers d’oeuvres d’art dont ils ne connaissent pas la valeur. Dans certains bâtiments, des oeuvres ne sont même pas répertoriées dans un inventaire, écrit samedi le journal De Tijd.

La plus grande collection se trouve au SPF Affaires étrangères, avec plus de 4.500 peintures, sculptures et autres oeuvres d’art. Le professionnalisme de la gestion de cette collection par les Affaires étrangères tranche, selon De Tijd, avec la situation qui prévaut dans d’autres administrations fédérales. La plupart du temps, celles-ci n’ont aucune idée de la valeur de leur collection et, souvent, ne disposent d’aucun inventaire.

Dans de nombreux endroits, faire disparaître une oeuvre d’art pourrait dès lors s’avérer un jeu d’enfant. La Régie des bâtiments ne possède pas d’inventaire général des oeuvres d’art se trouvant dans les plus de 1.000 bâtiments qu’elle gère. Elle compte sur le fait que les services qui occupent ces bâtiments en dressent un.

Aux Finances, de nombreuses oeuvres prennent la poussière. L’administration a bien établi un inventaire en 2016 mais le valeur des différentes pièces n’a jamais été calculée. Au SPF Intérieur, trois quarts de la centaine de tableaux ne sont pas utilisés. Il existe un inventaire des pièces prêtées mais il a déjà 15 ans et n’est pas exhaustif.

Au sein de la justice, l’administration pénitentiaire n’a aucun inventaire ni aucune archive sur les oeuvres d’art qui se trouvent dans les prisons. Au service fédéral des pensions, on a par contre une vue précise des 85 peintures dont on dispose et qui, ensemble, valent quelque 142.000 euros. Enfin, les SPF Mobilité et Santé publique n’ont, pour leur part, plus aucune oeuvre d’art.

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