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Les migrants, laissés pour compte de la crise du coronavirus et danger pour le pays entier

Les migrants sont les laissés pour compte de la situation actuelle liée au coronavirus, dénonce jeudi le Mouvement ouvrier chrétien (MOC), qui lance un appel urgent aux différents gouvernements du pays. Celui-ci est soutenu par une dizaine d’organisations. Les signataires réclament notamment un permis de séjour pour toutes les personnes présentes sur le sol belge et la fermeture des centres fermés.

Pour faciliter l’accès des migrants aux soins de santé en cette période, le MOC demande un accès simplifié à la carte médicale avec une procédure harmonisée dans tous les CPAS.

Concernant le droit séjour sur le sol belge, les organisations plaident pour la délivrance ou la prorogation rapide du permis pour toutes les personnes sur le territoire jusqu’à la fin de la crise sanitaire. Ainsi que pour un moratoire contre les expulsions.

Les centres fermés, « lieux de propagation rapide du virus », doivent par ailleurs être clos, selon les signataires, qui réclament la « libération de tous les sans-papiers ». Pour les accueillir, des espaces vides devraient être réquisitionnés sur base de la loi Onkelinx, ajoute-t-on.

L’Office des étrangers, de son côté, doit rouvrir ses portes afin que toute personne présente sur le sol belge puisse introduire une demande d’asile, recommandent les organisations. « Cette situation de crise a exacerbé les problèmes déjà existants.

On laisse plus de 150.000 personnes, sur le territoire, sans aucun droit, aujourd’hui, en pleine crise sanitaire. C’est un danger pour toute la communauté et pour le pays entier« , concluent les signataires, parmi lesquels figurent le Ciré, la Ligue des droits humains, SOS Migrants ou encore le Mrax.

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