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Les métiers de contact préfèrent un confinement à une obligation de fermer sélective

Les coiffeurs et gérants de salons de beauté s’inquiétaient vendredi d’une « interdiction sélective d’exercer visant les métiers de contact ». « Si l’on doit tirer le rideau, mieux vaut alors tout fermer », selon le président de l’organisation sectorielle Belgische Beauty Federatie, Mario Blokken. L’Union nationale de l’esthétique et du bien-être (Uneb) demande pour sa part une aide financière jusque fin 2021.

Deux tiers des professionnels des soins de beauté se déclarent partisans d’un confinement court mais strict, qui toucherait dès lors l’ensemble des secteurs, selon un récent sondage de la Belgische Beauty Federatie. Les salons déplorent en effet de nombreuses annulations de clients pour raison médicale, en vertu d’une mise en quarantaine ou tout simplement par peur d’être contaminés. Les nouvelles réservations se font, elles, attendre.

Une baisse de la fréquentation « chaque jour plus importante »

En effet, 61% des travailleurs du secteur constatent une baisse de la fréquentation de leur salon, « chaque jour plus importante », selon un sondage mené par l’Uneb mi-octobre auprès de 367 instituts de beauté situés à Bruxelles et en Wallonie. Pour plus de 6 instituts sur 10, cette baisse oscille entre 30 et 40% au cours des dernières semaines. En outre, près de 4 clients sur 10 annulent ou reportent leur rendez-vous, confirme cette enquête.

Or, le secteur ne s’est pas encore remis du confinement décrété au printemps, lors de la première vague de coronavirus. Près de 80% des gérants estimaient leur baisse de chiffre d’affaires entre 20 et 60% avant la deuxième vague. Et « aujourd’hui, les premiers effets de cette deuxième vague se font déjà clairement ressentir », souligne la présidente de l’Uneb, Laurence Wuylens.

Pour la Belgische Beauty Federatie, il faut éviter une fermeture sélective, qui toucherait uniquement les salons de coiffure et d’esthétisme, comme l’a subi l’horeca. « Ce serait disproportionné et n’aurait aucun effet sur la courbe », affirme-t-elle. « À peine 1,5% des professionnels dans les métiers de contact indiquent qu’ils ont été infectés par un client. C’est beaucoup moins que la circulation sociale du virus », argumente la fédération.

De son côté, l’Uneb demande aux gouvernements fédéral et régionaux des aides financières « importantes pour soutenir tout le secteur dès à présent » et jusqu’à la fin de l’année prochaine, pour les établissements déjà partiellement obligés de fermer comme ceux qui voient leur clientèle se raréfier.

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