© Frédéric Pauwels

Les incidents survenus dans les centrales nucléaires « pas anormaux »

Les défaillances techniques survenues ces dernières semaines dans les centrales nucléaires de Tihange et Doel ne sont « pas anormales », a affirmé lundi Wim De Clercq, chef des activités nucléaires chez Electrabel. « La sécurité n’a jamais été compromise. »

Electrabel a souhaité réagir lundi aux différents incidents techniques qui ont provoqué ces dernières semaines la mise à l’arrêt de réacteurs des centrales de Tihange et Doel. Selon Electrabel, la perception dans le grand public est qu’il existe un problème de fiabilité. Mais la réalité est toute autre, affirme la société exploitante des deux centrales nucléaires belges.

Selon M. De Clercq, la vérité est que, le nombre total d’arrêts automatiques d’urgence des centrales belges (les « scrams » en langage technique) n’a pas augmenté par rapport aux années précédentes. Ainsi, 4 « scrams » ont été constatés en 2015 contre 5 en 2013 et même 13 durant l’année 2006. Les arrêts volontaires prolongés ne sont pas comptabilisés.

Selon Electrabel, la mauvaise perception est également due à son site internet de transparence (transparency.engie.com) ouvert par la maison-mère Engie. Ce site montre en temps réel la liste des centrales en service et à l’arrêt et propose une mise à jour en temps réel de la situation. Ce site a été conçu, affirme Electrabel, en vue de l’établissement des prix sur le marché de l’énergie, dans le cadre de la réglementation européenne REMIT (European regulation on wholesale energy market integrity and transparency). « Mais ce site n’est en rien un indicateur de fiabilité de nos centrales », ajoute le producteur.

Les 18 décembre, 25 décembre et 2 janvier, les réacteurs de Tihange 1, Doel 3 et Doel 1 se sont arrêtés automatiquement ou ont été arrêtés manuellement en raison d’un incendie dans un tableau électrique, d’une fuite d’eau ou d’un problème d’alternateur.

Electrabel a par ailleurs annoncé qu’elle prévoyait au printemps prochain la mise à l’arrêt pour trois ou quatre mois du réacteur nucléaire de Tihange 1 pour des travaux d’entretien dans le cadre de la prolongation de sa durée de vie.

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