SNCB: syndicats, travailleurs et direction en discussion © BELGA

Les grèves tournantes sont « un phénomène très rare en Belgique »

« La grève tournante est un phénomène très rare en Belgique », selon Viviane Vannes, assistance à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et spécialiste du droit de grève, contactée par l’agence Belga.

« C’est arrivé en 1961 lors des grèves contre la loi unique, et c’est pratiquement tout. » D’un point de vue juridique, le principe de proportionnalité de l’action par rapport aux objectifs recherchés doit être respecté.

« Le droit belge a évolué vers le principe de proportionnalité. Si le préjudice subi par l’employeur n’est pas disproportionné, la grève doit être autorisée. Dans le cas contraire, les travailleurs peuvent être sanctionnés », a signalé Mme Vannes. « Mais c’est assez rare. La SNCB, par exemple, ne le fait pas alors qu’elle aurait pu y recourir dans certains cas. »

« Dans le cas des grèves qui commencent lundi, des préavis en bonne et due forme ont été déposés. Le fait que la grève soit tournante n’est qu’une modalité dans l’exercice de ce droit. » Et la spécialiste d’expliquer que le concept de grève tournante est davantage développé en France. « C’est une question de mentalité. Le taux de syndicalisation y est moins élevé que chez nous mais les grèves y sont beaucoup plus nombreuses et la contestation y est bien plus élevée. En Belgique, ce n’est pas courant. »

La première grève tournante menée en front commun syndical aura lieu lundi dans les provinces de Hainaut, Anvers, Limbourg et Luxembourg.

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