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Les élections anticipées sèment le trouble au Parti populaire

La semaine dernière, un membre de la direction du Parti populaire avait quitté le navire, avant d’être officiellement exclu. Ce week-end, les troupes de Mischaël Modrikamen ont encore perdu deux hommes en vue.

La perspective des élections anticipées suscite des tensions au Parti populaire (PP), qui a enregistré plusieurs défections ces derniers jours.

Fin de semaine dernière déjà, la direction du parti tentait d’étouffer des tensions internes en annonçant que le Parti populaire présenterait un maximum de listes pour les élections à venir. Rudy Aernoudt, numéro deux du PP, qualifiait ainsi de « fait divers » un appel lancé jeudi via communiqué par l’ex-coordinateur du PP à Bruxelles Aldo-Michel Mungo (exclu mercredi) à quitter ce qu’il a qualifié de parti « immature et irresponsable ».

M. Mungo jugeait surréaliste l’appel de M. Aernoudt à voter soit pour Ecolo-Groen! soit pour le PP parce que ces deux partis seraient, selon Rudy Aernoudt, les seuls à soutenir l’idée d’une circonscription fédérale. Aldo-Michel Mungo dénonçait aussi des déclarations du co-président du PP Mischaël Modrikamen, dynamitant selon lui le « front uni des francophones sur le terrain communautaire », ainsi qu’une tentative de débauchage du bourgmestre MR de Crisnée, Philippe Goffin.

Pour Rudy Aernoudt, cette rébellion du coordinateur bruxellois du parti est anecdotique. « Nous n’avions rien promis à cette personne. Nous avions demandé qu’il se charge de Bruxelles, mais il n’était que l’un de nos 250 délégués ».

Il n’empêche que cette histoire a probablement laissé des traces. Car deux nouvelles défections ont été enregistrées durant le week-end. Il s’agit de Bernard Leys et Christian Coppe, deux membres en vue au PP. L’information a été annoncée par un communiqué de presse anonyme, et confirmée à l’agence Belga par le porte-parole officiel du PP, Grégory Mathieu. Ce dernier a toutefois refuté être à l’origine du communiqué, qu’il attribue à M. Mungo.

Selon M. Mathieu, Aldo-Michel Mungo « s’était livré à des préparatifs pour provoquer des élections en interne et prendre lui-même la présidence du parti ». Or, « rien ne lui avait été promis ». M. Mungo aurait également joué un « double-jeu », en préparant le transfert de membres du PP vers le Mouvement réformateur. Le porte-parole s’est toutefois gardé de mettre en cause le MR dans cette manoeuvre. « Je n’accuse en rien le MR d’avoir fait cela », a-t-il dit.

Contrairement à celle de Aldo-Michel Mungo, les deux nouvelles défections n’ont pas été suivies d’une exclusion du parti. « Nous avons estimé que Bernard Leys a été abusé par M. Mungo », a encore expliqué le porte-parole.

LeVif.be, avec Belga

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