Pascal Smet, ministre bruxellois du transport © BELGA

« Les économies à la SNCB n’offrent sûrement pas une solution aux embouteillages »

« Les économies du gouvernement fédéral dans la SNCB ne vont sûrement pas résoudre les embouteillages », a commenté mardi le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet (sp.a), en réaction au baromètre de Touring Mobilis sur les files structurelles records le long des autoroutes belges.

« A Bruxelles, nous investissons continuellement dans les transports en commun pour améliorer la qualité et la capacité de l’offre », note le ministre qui compte bientôt consulter les autres gouvernements pour envisager des mesures concrètes.

« Construire plus de routes n’est pas la solution, cela attire juste plus de voitures », estime le ministre socialiste. « Si un tiers des 250.000 navetteurs qui entrent et sortent quotidiennement de Bruxelles partageaient leurs véhicules, il y aurait déjà beaucoup moins de trafic », a-t-il ajouté.

Soulignant que la technologie pour mettre les individus en contact est désormais disponible, le ministre évoque la nécessité de mettre en place une sorte « d’application Tinder » pour le covoiturage.

« Il doit y avoir une politique incitative entre les trois Régions », plaide encore Pascal Smet.

Il est d’avis que tout un chacun soit incité à se tourner vers les transports en commun. « Investir, comme nous le faisons à Bruxelles, dans des stationnements à proximité des stations de trains ou de métros est essentiel. »

Dans cet état d’esprit, M. Smet exige aussi l’accélération de la mise en place de l’offre suburbaine S de la SNCB. « Je me réjouis que le réseau ferré métropolitain à Bruxelles soit lancé. Maintenant, nous devons aller de l’avant. Afin d’offrir une alternative crédible à l’automobile, nous devons avoir au mois quatre trains par heure dans les trente stations bruxelloises principales. »

Le ministre régional insiste sur l’importance d’investissements durables dans les transports en commun et réclame une alternative aux voitures de sociétés.

« Où sont ces parkings de transit? Où en est Bruxelles avec la synchronisation des feux, l’extension du métro, les tunnels routiers promis et puis supprimés? « , s’est toutefois interrogé le porte-parole de Touring Mobilis, Danny Smagghe. L’association juge que les propos du ministre sont inappropriés et estime aberrant que Bruxelles rejette la faute sur les autres gouvernements, alors que depuis des décennies la capitale échoue à régler le problème de la mobilité de manière acceptable.

« Tous ceux qui roulent vers ou depuis la région bruxelloise ont pu expérimenter les années de mauvaise gestion. Aussi, ce ministre n’est pas le premier à vouloir investir dans des alternatives, mais bien les navetteurs qui ont le couteau sous la gorge à cause d’une infrastructure absurde et de routes coupées », a ajouté le porte-parole.

Contenu partenaire