Les déçus et les positifs de la réforme du décret inscriptions

Les organisations représentant les parents dans le secteur de l’enseignement ont réagi en ordre dispersé, mardi, envers la nouvelle réforme du décret Inscriptions, présentée cette semaine au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Du côté de l’Ufapec, qui représente l’ensemble des associations de parents de l’enseignement catholique, l’analyse est franchement négative. « Nous sommes déçus par cette réforme », confie son secrétaire général, Bernard Hubien. « Quand on fait la balance entre les inconvénients et les bénéfices, ça ne plaide vraiment pas en faveur des bénéfices ».

L’Ufapec digère mal notamment la nouvelle structure organisationnelle, à savoir le remplacement de la commission inter-réseaux des inscriptions (CIRI) par une commission de gouvernance des inscriptions (CoGI) complétée par dix instances locales des inscriptions (ILI) actives au niveau de bassins scolaires.

Selon l’Ufapec, il lui sera particulièrement difficile de se faire représenter dans chacune de ces ILI « au minimum quatre fois par an », alors que celles-ci auront notamment un rôle d’avis à donner sur les gestions de recours introduits par les parents contestant le classement de leur enfant pour l’attribution de places dans les écoles qu’ils convoitent.

Si elle salue la réduction du poids des critères géographiques liés à l’école primaire dans le calcul de l’indice composite, l’Ufapec aurait néanmoins préféré leur disparition complète.

Enfin, l’association dit ne pas comprendre non plus pourquoi la procédure d’inscription a été simplifiée pour les écoles réputées incomplètes. « Cela n’était demandé par personne, alors que d’autres recommandations avancées par la CIRI n’ont, elles, pas du tout été suivies », peste M. Hubien.

Plus positif dans l’officiel

Du côté des parents de l’enseignement officiel, l’analyse du décret est bien plus positive. « Ce n’est clairement pas une grande révolution« , commente Véronique De Thier, chargée de mission à la FAPEO. « Mais il y a tout de même des améliorations« .

Et l’organisation de pointer notamment la logique de décentralisation instaurée par les instances locales « qui veilleront à une meilleure information des parents et qui intègreront aussi des associations plus proches du terrain ».

La FAPEO salue aussi les « petits changements » apportés au calcul de l’indice composite, « notamment le fait que la distance école primaire-domicile aura moins d’impact, ou encore que les élèves à indice socio-économique faible passeront dorénavant avant les inscriptions prioritaires ».

Le maintien du formulaire unique d’inscription (FUI) et de la période commune d’inscription sont également vu positivement. « Il y a donc très clairement des améliorations », conclut Mme De Thier.

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